Selon Jeffrey Sachs, conseiller spécial du Secrétaire général des Nations unies pour les « Objectifs de développement durable » (ODD), l’adoption de ceux-ci, comme celle des accords de la COP21 sur le climat, a été « rendue possible » par l’action du pape François et notamment par l’encyclique Laudato si. Il rendait ainsi hommage à la collaboration du Vatican avec l’ONU lors d’une conférence organisée à l’initiative du pape sur le sujet du trafic d’êtres humains.
Jeffrey Sachs fait partie des grands hommes de pouvoir, de par son rôle de conseil et d’influence à travers le monde. L’économiste, qui dirige l’Institut de la terre de l’université de Columbia, a l’oreille de nombreux gouvernements d’Amérique latine, mais aussi ceux de l’Europe de l’Est, de Russie, prônant des « thérapies de choc » dans divers pays en difficulté… souvent pour le plus grand profit des riches et au détriment de la population. Il prétend en finir avec la pauvreté. Il est notamment favorable à un contrôle de la population fondée sur la contraception dont les « ratés » doivent selon lui pouvoir être compensés par l’avortement légal. Il fait de ce dernier point une condition du développement durable.
Objectifs de développement durable : Jeffrey Sachs salue le rôle du pape François
L’hommage qu’il vient de rendre au pape François et à son encyclique écologique ne font que couronner plusieurs années de collaboration étroite entre le Saint-Siège « sous François » et l’ONU sur les questions du climat et des Objectifs de développement.
À la même conférence organisée par l’Académie pontificale des sciences sociales en juin, le pape François lui-même l’avait souligné : « Nous pouvons aussi compter à l’actif une collaboration importante et décisive avec les Nations unies. Je suis reconnaissant du fait que les représentants des 193 États membres de l’ONU aient unanimement approuvé les nouveaux Objectifs de développement durable ».
Jeffrey Sachs, à son tour, a salué l’œuvre du pape, et notamment Laudato si, pour avoir joué un rôle de premier plan dans « l’établissement d’un cadre permettant d’assurer le chemin vers la sécurité climatique », lors de la COP21.
Ici, il ne suffit pas de dire que la question du changement climatique, ni celle de son lien affirmé avec l’activité humaine, reste âprement disputée alors que des scientifiques indépendants mettent en évidence les failles, les erreurs et même les tromperies contenues dans les modèles utilisés par les « réchauffistes ».
Jeffrey Sachs, homme de l’ONU, promoteur de l’avortement et de la contraception
Ouvertement, les Objectifs de développement durable s’inscrivent dans la logique de Sachs en recommandant « l’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive », terme défini par l’ONU à la conférence du Caire en 1994 comme signifiant l’accès des femmes à la « contraception moderne » en vue du « planning familial », et à « l’avortement sans risque » là où celui-ci est légal.
Il semblerait qu’il y ait un flottement de la diplomatie du Saint-Siège à ce sujet.