Le navire amiral du fils Lagardère coule, mais ça n’a rien à voir avec la bien-pensance lourde, la propagande massive et l’obsession shoatique qui y coulent à flots ininterrompus. Europe 1 atteint des niveaux d’impopularité historiques, le patron change les têtes, mais pas le discours. Nous on contemple le tableau, tout ce fric jeté à la poubelle, et on compte les points. Godwin.
Les grands journalistes d’Europe 1 font un amalgame entre les manifs nationalistes anti-immigration de masse en Allemagne – pas forcément synonymes de racisme ou de fascisme – et une néonazie de 26 ans qui confesse sa jeunesse... hitlérienne.
On se frotte les yeux, on fait le calcul, Heidi qui a 26 ans en 2018 devait être très peu âgée dans les années 30 : elle devait avoir dans les -60 ans environ, un âge fortement négatif.
En fait, quand Europe 1 parle de « jeunesses hitlériennes », il s’agit d’une éducation hitlérienne d’aujourd’hui, avec anniversaire du Führer fêté chaque année. On respire. On se croyait revenus aux, aux, aux heures les plus sombres des temps les plus noirs.
Europe 1, en plein effondrement de la macronie, une macronie qui prône non pas le plein emploi mais le plein d’immigration, c’est-à-dire le plein chômage pour les Français, nous joue un solo de pipeau antinazi de la plus belle facture. Dans les moments de doute, la démocratie a toujours fait appel au nazisme pour se refaire une santé morale, une crédibilité politique. Un truc qui marche de moins en moins, les Français attendant du travail et de la sécurité, pas des leçons sur l’Allemagne et la Shoah.
Europe 1, la radio aussi mal en point que le président, avec une popularité misérable et des décisions stratégiques douteuses, utilise donc ses ondes pour nous parler du « témoignage glaçant et inquiétant d’Heidi, une néonazie allemande repentie ». On vous le dit tout net, on s’attendait au témoignage en direct d’une vraie nazie de 106 ans, au lieu de ça on a la confession lourdingue d’un agent du renseignement allemand infiltré chez les patriotes.
- Heidi, une jeune fille allemande
- Avant Heidi, il y avait Hansi
« Heidi Benneckenstein dit d’elle-même qu’elle était "coupable en tout innocence". "Coupable", car elle fut un temps néo-nazie convaincue, "innocente" parce qu’elle est née dans une famille qui l’a élevée de la sorte, près de Munich, en fêtant notamment l’anniversaire d’Hitler chaque année. Le récit glaçant de cette jeune enseignante de 26 ans, mère d’un petit garçon, et aujourd’hui repentie, est publié jeudi, en français, aux éditions Liana Levi.
La jeune femme y raconte de l’intérieur le fonctionnement des fraternités national-germaniques, comme elles s’appellent elles-mêmes, dirigées par la "Heimattreuen Deutschen Jugend" (HDJ), dont l’objectif était de former la prochaine génération de nazis. Le ministère de l’Intérieur allemand l’a fermé en 2009. Des milliers d’enfants, comme elle, participent dès l’âge de 4 ou 5 ans à ces camps d’embrigadement, sur le modèle des jeunesses hitlériennes. »
Des « milliers d’enfants » ? Tiens donc, on attend les photos satellites de ces réunions monstres à la Nuremberg, des stades entiers remplis de blondinets et blondinettes qui lèvent le bras, tout ça en 2018... La grosse farce. Relayer ça, c’est relayer de la fake news oligarchique, de l’ingénierie sociale niveau Cotorep, et on s’excuse à l’avance pour tous les gens qui travaillent dans ce secteur (sinistré, comme celui des EHPAD) et qui s’occupent des handicapés. Eux font un vrai boulot social, pas comme les journalistes d’Europe 1, qui farcissent leurs derniers auditeurs de désinformation oligarchique.
« "On n’a pas le droit de porter des jeans, de boire du coca, d’avoir des marques… Rien qui soit capitaliste, rien d’américain, et évidemment, rien de juif", décrit-elle au micro d’Europe 1. "On nous disait que les juifs utilisaient le modèle américain pour dominer le monde. Et j’ai longtemps cru au grand mensonge de cette conspiration cachée", confie-t-elle. »
C’est signé Askolovitch ou quoi ? Heidi est le pseudo de Claude ?
Le meilleur morceau arrive, attention au glaçage du récit « glaçant » :
« Dans ces camps, les enfants se lavent à l’eau froide pour "endurcir la race allemande". Adolescents, on les prépare au "jour X", le jour de la révolution nationale où il leur faudra prendre les armes. »
Nous, ce qui nous glace, c’est la pauvreté de cette propagande, non pas antinazie, mais la propagande d’une démocratie bidon qui entube le peuple depuis des décennies et qui essaye de s’en sortir en rajoutant trois couches de peinture noire sur l’épouvantail de service. Un épouvantail qui ne fait plus peur à personne, un trucage du niveau d’Halloween, à se demander si les sorcières et le Diable ne sont pas du côté des « démocrates ». Cela semblerait plus logique.
Pour Heidi, tout finira bien, sous le chapitre « Une lente remise en question » :
« C’est après la rencontre avec son mari, un néonazi plus "modéré", qu’Heidi commence à s’interroger sur cette idéologie. Le couple emménage dans un quartier multiculturel de Munich, et commence à entretenir des rapports amicaux avec la population étrangère. Le processus a été long pour la jeune femme. "Cela faisait tellement longtemps que j’étais négationniste que j’ai mis du temps avant de retrouver un esprit critique", avouait-elle dans Vice. À 19 ans, Heidi a finalement cessé de nier l’existence de la Shoah. »
Ouf, le Bien a fini par triompher. Et maintenant la pointe finale, qu’on pourrait appeler « Le retour au bercail » (du renseignement) :
« Parmi ses anciens compagnons des camps du HDJ, certains sont aujourd’hui avocats ou hauts fonctionnaires. Heidi, de son côté, tente de refaire sa vie sous protection policière. Car en quittant le mouvement, elle s’est attirée de nombreux ennemis parmi les extrémistes, qui n’hésitent pas à la menacer. »
Ben oui, infiltrer, ça présente quelques risques.