Les faits : des milliards d’humains ont reçu un produit aux évaluations de sécurité et d’efficacité falsifiées. On en a eu l’intuition très tôt vu le décalage entre les annonces initiales et la réalité du terrain. C’est désormais établi. L’heure des comptes approche. #Pfizergate https://t.co/843dq38juF
— Joffrey Bollée (@JBollee) November 3, 2021
C’est avec moult acrobaties verbales que la presse mainstream s’empare, du bout des doigts, du dernier scandale Pfizer en date. Nous allons résumer le propos, factuellement, puis évaluer la réaction des médias mainstream, qui n’ont pas très envie que le grand public sache. Mais c’est un peu tard : ça diffuse à mort sur les réseaux sociaux. Pour autant, le grand public se méfiant de tout ce qui n’est pas officiel, nous dirons l’axe Véran–BFM, la multinationale qui fait un profit insensé sur la santé des innocents a encore de la marge, avant de tomber.
Un thread résume bien l’affaire. Partons des faits, c’est l’AFP qui nous l’a appris, ce qui n’a pas empêché l’agence française de tomber dans son propre piège, nous verrons cela ensuite.
« 1/ #Pfizergate "...l’entreprise a falsifié des données, a supprimé la procédure d’aveuglement des patients, a employé des vaccinateurs insuffisamment formés et a tardé à assurer le suivi des effets indésirables."
2/ "Le personnel chargé des contrôles de qualité était submergé par le nombre de problèmes qu’il découvrait. Après avoir signalé à plusieurs reprises ces problèmes à Ventavia, la directrice régionale, Brook Jackson, a envoyé une plainte par courriel à la FDA américaine..."
3/ "Ventavia l’a licenciée plus tard le jour même." "Mme Jackson a déclaré au BMJ que c’était la première fois qu’elle était licenciée en 20 ans de carrière dans la recherche." "Elle a ensuite énuméré une douzaine de problèmes dont elle a été témoin, notamment :"
4/ "- Des participants placés dans un couloir après l’injection et non surveillés par le personnel clinique.
Absence de suivi en temps utile des patients ayant subi des événements indésirables
Les écarts par rapport au protocole ne sont pas signalés"5/ "- des vaccins qui ne sont pas conservés à la bonne température
des spécimens de laboratoire mal étiquetés, et
le harcèlement du personnel de Ventavia pour avoir signalé ce type de problèmes."6/ "Quelques heures plus tard, Mme Jackson a reçu un courriel de la FDA la remerciant de ses observations et l’informant que la FDA ne pouvait faire aucun commentaire sur une éventuelle enquête."
7/ "Quelques jours plus tard, Jackson a reçu un appel d’un inspecteur de la FDA pour discuter de son rapport, mais on lui a dit qu’aucune autre information ne pouvait être fournie. Elle n’a plus entendu parler de son rapport."
8/ "En août de cette année, après l’approbation complète du vaccin de Pfizer, la FDA a publié un résumé de ses inspections de l’essai pivot de la société. Neuf des 153 sites de l’essai ont été inspectés."
9/ "Les sites de Ventavia ne figuraient pas parmi les neuf, et aucune inspection des sites où des adultes ont été recrutés n’a eu lieu dans les huit mois qui ont suivi l’autorisation d’urgence de décembre 2020."
10/ "Deux anciens employés de Ventavia ont parlé au BMJ sous le couvert de l’anonymat par crainte de représailles et de la perte de perspectives d’emploi dans le milieu très fermé de la recherche. Tous deux ont confirmé de larges aspects de la plainte de Jackson."
11/ "Depuis que Jackson a signalé à la FDA les problèmes rencontrés avec Ventavia en septembre 2020, Pfizer a engagé Ventavia comme sous-traitant de recherche pour quatre autres essais cliniques de vaccins (le vaccin covid-19 chez les enfants et les jeunes adultes, entre autres)"
12/ Je suis curieux de voir, après le scandale monumental de Maddie de Garay et d’autres irrégularités signalées pendant les auditions publiques de le FDA (et ignorées), si cette fois-ci nos médias complaisants vont se réveiller. Ou pas. @RTSinfo ? @LeTemps ? On se réveille ?
13/ L’article du BMJ ;
14/ Update : c’est fascinant ces comptes avec très, très peu d’abonnés qui viennent à la rescousse de Pfizer dans les commentaires. Fascinant.
15/ On me signale qu’"aveuglement" pour blinding ne se dit pas. J’avoue que je ne lis la littérature scientifique qu’en anglais et suis largué sur ce plan. Vous aurez corrigé de vous-même, mais quelle est la traduction officielle ? "Insu" ? »
Premier sur le sujet, BFM TV reprend la dépêche AFP :
Le média de Patrick Drahi reprend l’article du British Medical Journal, qui n’est pas exactement un titre de presse comique.
Un sous-traitant du groupe pharmaceutique Pfizer, chargé de mener une petite partie des essais cliniques de son vaccin anti-Covid 19, a commis de nombreux manquements lors de ces tests, selon un article du British Medical Journal qui cite une ancienne employée.
Le groupe texan Ventavia, spécialisé dans la tenue d’essais cliniques et chargé l’an dernier par Pfizer d’évaluer l’efficacité de son vaccin anti-Covid, a notamment « falsifié des données » et « tardé à assurer le suivi d’effets secondaires », selon cet article publié mardi.
BFM TV essaye de minorer l’importance de ces tests sur 1 000 personnes environ.
Ventavia ne jouait qu’un petit rôle dans les essais de ce vaccin, développé par Pfizer avec l’allemand BioNTech. Le groupe texan a mené des tests auprès d’un millier de personnes, alors que le vaccin a, au total, été évalué sur environ 44 000 personnes à travers le monde. Ces essais, témoignant d’une efficacité particulièrement élevé, ont conduit à l’autorisation du vaccin dans de nombreux pays, comme les États-Unis et les pays de l’Union européenne.
La FDA américaine, qui fait figure d’autorité en matière de santé, passe l’éponge, évidemment. Elle conserve sa confiance dans le vaccin Pfizer et dans la multinationale. Aucune surprise quand on sait le lien entre les grands labos et le pouvoir fédéral sous Biden.
La justification avancée, c’est que les 1 000 personnes vaccino-testées ne suffisent pas à faire du vaccin un produit dangereux, ou du moins pas suffisamment sûr. On sait que le Big Pharma a une idée en tête, qui prime sur le reste : le profit. Un médicament pas au point pourra être lancé sur le marché alors qu’on en connaît les effets secondaires, qui seront cachés aux médias par les commerciaux et les agences de la multinationale. Confirmation avec un exemple du constructeur Ford, là encore sous forme de thread :
« Dans les années 1970, la Ford Motor Company s’aperçut d’un grave défaut de fabrication sur le réservoir de carburant de la Ford Pinto avec un risque d’explosion. Elle calcula qu’il lui serait plus rentable d’indemniser les familles des victimes plutôt que de rappeler les voitures
La Ford Motor Company estima qu’en moyenne 180 personnes décèderaient chaque année en raison de ce défaut de fabrication. Son estimation d’indemnisation pour chaque victime se montait à 200 000 dollars soit environ 36 millions. Loin des 137 millions que lui aurait coûtés le rappel
"Ce genre de calcul est parfaitement logique dans un marché capitaliste qui vise la maximisation du profit. La seule façon de calculer ’rationnellement’ le compromis coûts/bénéfices était d’estimer la ’valeur marchande’ d’une vie humaine." (Erik Olin Wright, Utopies réelles)
C’est le journaliste Mark Dowie qui enquêta et révéla la dangerosité de la voiture mais aussi la note secrète montrant que Ford savait (dans de tels accidents les occupants mouraient brulés). Il signa en 1977 un article intitulé "Pinto Madness".
Il y a eu de nombreuses poursuites criminelles contre Ford, pour homicide involontaire, notamment après la mort de trois jeunes filles en août 1978, bloquées dans leur voiture tandis qu’elle prenait feu. Mais le coût de ces procès n’a pas démenti le calcul initial pour Ford.
"J’étais technicien de rappel en usine. Mon travail consistait à appliquer une formule mathématique […] Le différentiel arrière se bloque. La voiture se crashe & prend feu, toute la famille à bord. Question : faut-il déclencher un rappel de ce modèle ?"/...
"Prendre le nombre de véhicules concernés (A), le multiplier par le taux probable de défaillances (B) puis multiplier le résultat par la moyenne des sommes qu’on a été condamnés à verser (C). A x B x C = X. Si cet X est inférieur au coût d’un rappel, on ne fait rien." »
La citation d’Erik Olin Wright s’applique parfaitement ici :
« Ce genre de calcul est parfaitement logique dans un marché capitaliste qui vise la maximisation du profit. La seule façon de calculer ’rationnellement’ le compromis coûts/bénéfices était d’estimer la “valeur marchande” d’une vie humaine. »
Donc aujourd’hui, seuls 2 médias ont osé parler de ce #Pfizergate : @france_soir et Le Journal des Femmes. Merci à eux.
Honte à ceux qui avaient mis moins de 24h à relayer l’étude frauduleuse du #LancetGate sur l’HCQ .
https://t.co/79Q508XCyI— Pinsolle Typhaine (@PinsolleT) November 3, 2021
Nous évoquions la réaction à la fois très lente et très timide de la presse mainstream, le meilleur exemple en est celle de Numerama.
Une société sous contrat avec Pfizer est critiquée par une récente enquête. Mais attention, la portée de l’enquête ne remet pas en question les données globales sur le vaccin de Pfizer. Il convient donc de la lire avec sérieux, mais de prendre garde à ne pas extrapoler son impact réel.
« PfizerGate » arrive en tête des sujets les plus discutés sur Twitter ce 3 novembre 2021. La cause : un article publié le 2 novembre 2021 dans la revue BMJ (British Medical Journal).
L’auteur y présente un témoignage qu’il a recueilli, d’une source qui dénonce les potentielles mauvaises pratiques de Ventavia. Cette entreprise est sous contrat avec Pfizer sous le statut Contract Research Organizations. Pfizer a effectivement sous-traité une part des essais cliniques à cette société — ce qui est monnaie courante pour les études médicales, et était une information publique.
L’enquête sur Ventavia est au vitriol. Cependant, après lecture attentive, force est de constater qu’elle ne vient pas remettre en question les vaccins ni les données globales des essais cliniques de Pfizer. Voici ce qu’elle dit, et ne dit pas.
Las, Numerama a été repris de volée : on se doute bien que la louche dans un tonneau se retrouvera dans tout le tonneau.
Tiens, je vais jouer à l'AFP.
❌ POURQUOI L'ARTICLE DE NUMERAMA EST TROMPEUR
Ce n'est pas parce qu'il n'y a qu'un lanceur d'alerte sur un seul site, qu'il n'y a des problèmes potentiels que sur un seul site. On n'en sait rien. Et puis, c'est en soi un scandale, d'où #Pfizergate pic.twitter.com/9lI9e8C25k
— Maximilien Delvallée (@MaxDelvallee) November 3, 2021
Numerama reconnaît quand même que c’est « grave », mais émet un doute sur les « descriptions ».
Quel est le problème ? Ces descriptions, si elles s’avèrent vraies, sont évidemment graves : un centre d’essais cliniques se doit de respecter à la lettre le protocole et la méthode. Cela suggère également que la Food and Drug Administration n’aurait pas conduit une inspection suffisamment large des centres où ont eu lieu les essais cliniques. Or, ces inspections sont cruciales, aussi car à une époque où la confiance n’est pas garantie, la transparence est plus que jamais un ingrédient crucial du processus.
Pour finir, et achever le débat, Numerama traite l’auteur de l’article du journal scientifique britannique de conspirationniste !
D’après nos recherches, il semblerait également que l’auteur de l’article dans le BMJ, Paul Thacker, soit réputé pour des positions frôlant avec le conspirationnisme. Il avait déjà pris des postures anti-scientifiques sur la 5G (et donc fausses), à travers lesquelles il déformait les faits qui lui avaient été présentés. Ces éléments doivent contribuer à la prudence envers cette enquête, qui, journalistiquement, reste très incomplète.
La contre-enquête n’est pas mal non plus, dans le genre incomplet. On rappelle, à toutes fins utiles, que Pfizer n’en est pas à son premier scandale. Voici une question posée au Parlement européen lors de l’énorme deal avec la multinationale :
L’Agence européenne des médicaments a octroyé une autorisation de mise sur le marché conditionnelle pour le vaccin de Pfizer/BioNTech sur la foi des données transmises par Pfizer. La Commission a négocié une option d’achat pour 2,3 milliards de doses de plusieurs candidats vaccins, mais seuls ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna ont été autorisés sur le marché européen à ce jour.
Or, Pfizer a été condamné à de multiples reprises aux États-Unis pour falsification de données, corruption active et versement de commissions occultes. En 2016, le laboratoire a été également condamné en Angleterre à une amende de 84,2 millions de livres pour la surfacturation du prix de son traitement contre l’épilepsie. En 1996, Pfizer avait aussi été accusé d’avoir provoqué au Nigeria la mort de 11 enfants et des dommages physiologiques sur beaucoup d’autres en testant sur eux un antibiotique. Wikileaks a révélé en 2010 que Pfizer aurait essayé de trouver des preuves de corruption contre le ministre de la Justice nigérian pour le contraindre à abandonner ses poursuites.
Ce passif et les méthodes de Pfizer ont-ils été pris en compte par la Commission lors des négociations ?
L’entreprise d’Albert Bourla s’assoit-elle sur le risque pour maximiser son profit ? Combien coûte une vie humaine ? Pardon : combien rapporte une vie humaine ?
Les réactions médiatiques
▶️ Les VRP de #Pfizer en prison !#Pfizergate #VeranEnPrison pic.twitter.com/G5NEFbAJlq
— La Roche Tarpéienne est proche du Capitole (@arno58816878) November 3, 2021
Les révélations se multiplient partout sur les méthodes d'escrocs de Pfizer.
Il se peut que Macron, Véran, Delfraissy, et tous les médecins stipendiés qui ont imposé les vaccins ARNm expérimentaux à 80% de la population française, aient bientôt de sérieux comptes à rendre.— François Asselineau (@UPR_Asselineau) November 3, 2021
Divertissement : les enfants vaccinés sont des super-héros
First superpower they develop is the heart attack.
— mirkohumbert (@mirkohumbert) November 3, 2021
Traduction : le premier super-pouvoir qu’ils développent c’est la crise cardiaque !