Comme en 2005, les médias ont joué à fond leur rôle : assurer la propagande de l’Union européenne.
Un moment mythique donc hier : sur BFM TV, la journaliste Roselyne Dubois, dépitée, lâche le morceau face à Nadine Morano ; elle reconnaît que sa fonction est d’influencer l’opinion – et non pas de l’informer :
« Nous, médias, comme vous, élus, n’arrivons pas à faire passer l’idée que l’Europe apporte quelque chose. Que faut-il changer ? Il y a un vrai mea culpa à avoir ! »
L’aveu est fascinant dans sa naïveté même : la journaliste ne trouve rien d’anormal à déclarer qu’elle se charge de la communication de l’UE, cela va de soi pour elle, elle y croit totalement, et a complètement oublié la Charte de Munich régissant (si peu…) les devoirs de sa profession, dont :
2. Défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique.
9. Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste
Évidemment, jamais elle n’arrivera à faire le lien avec ses anciens confrères de la télé soviétique dans les années 1980…
Autre florilège de la fin de semaine :
Sa consœur Marie Drucker n’a pas hésité, quant à elle, ce 24 juin historique sur France 2, à mettre en cause la réelle signification du vote des Britanniques :
« Tous ceux qui ont voté pour le Brexit, pour la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, le voulaient-ils vraiment ? (…) De nombreux observateurs estiment qu’il s’agit moins d’un vote de rejet de l’Europe et l’Union européenne qu’un vote contre les élites, contre l’establishment, contre la politique intérieure, bref, comme le sont souvent les référendums, un vote de colère ».
Autrement dit, selon notre grande interprète, les électeurs auraient pu voter contre leur souhait véritable, non pas guidés par leur raison (que seuls les eurobéats possèdent à coup sûr), mais aveuglés par une passion, la colère. On imagine mal Marie Drucker faire le même genre d’analyse si le Brexin l’avait emporté.