L’onde de choc du Brexit, le référendum sur la question du maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, n’atteindra pas les côtes françaises, au moins dans un premier temps. Les résultats du sondage réalisé par Odoxa pour Paris Match et i>Télé sont significatifs : 64% des Français veulent le maintien de la France dans l’Europe des 27.
Mais la tentation d’un « Frexit » est plus importante qu’il y a deux mois, avec une progression de 7 points pour le départ de la France de l’Union européenne. 77% des électeurs du Front national y sont favorables, alors que les Français qui se disent sympathisants de la gauche ou de la droite traditionnelle sont une très large majorité à se déclarer pour le maintien de la France (76% pour les sympathisants de gauche, 77% pour ceux de droite).
Près de six Français sur dix (59%) auraient d’ailleurs voté pour le maintien du Royaume-Uni dans l’Europe, avec, là encore, une distinction entre les sympathisants de la gauche et de la droite et les sympathisants du parti d’extrême droite (70% favorables au Brexit).
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Ils se sont encore trompés !
Après le Brexit, voici les plus gros flops des instituts de sondages
Ce n’est pas la première qu’ils n’ont rien vu venir ; les sondages, qui enterraient quasi unanimement le Brexit avant l’heure, ont été largement désavoués par les urnes ce 23 juin. L’occasion pour RT France de revenir sur leurs plus gros « fails ».
Le référendum du Brexit (2016)
51,9%. C’est la proportion de Britanniques qui, contre toute attente, a voté en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, selon les résultats officiels publié le matin du 24 juin.
Et pourtant, le 23 juin, à peine quelques heures avant le vote, l’institut Ipsos Mori publiait un dernier sondage faisant état d’une défaite du Brexit à 48%, contre 52% de partisans du maintien (marge d’erreur de 2,46%). Soit l’inverse du résultat final.
La veille, l’heure était également à l’excès d’optimisme en faveur du camp du « Remain ». En effet, la société britannique ComRes chiffrait le camp du « Leave » à seulement 46% contre 54% pour celui du « Remain » (marge d’erreur de 3,17%). L’institut le plus réputé du Royaume, YouGov, parlait lui d’une défaite de justesse du Brexit à 49% contre 51% (marge d’erreur de 1,6%).
Les élections générales britanniques (2015)
Une erreur d’appréciation qui rappelle celle survenue un an plus tôt. À l’époque, le patron de YouGov, Stephan Shakespeare, ne savait où se mettre :
« Excusez-nous pour notre mauvaise performance. Nous avons besoin d’en comprendre la raison. »
Alors que les premiers résultats tombaient, le prestigieux sondeur n’avait, pas plus que les autres, vu arriver l’écrasante victoire de David Cameron.
Il faut dire que les instituts de sondages britanniques prévoyaient le scrutin le plus serré de ces 40 dernières années. Résultat ? Une majorité absolue pour les conservateurs de Cameron avec 331 sièges contre 232 à leurs adversaires travaillistes. De quoi faire dire à Boris Johnson, le maire de Londres, que « les sondeurs devraient se sonder entre eux pour voir ce qui n’a pas marché ».