Une flambée de violences gratuites secoue la capitale Oslo. La publication d’un rapport controversé, qui documente les corrélations entre criminalité et pays d’origine des malfaiteurs, suscite son lot d’inquiétudes.
La Norvège, à l’instar du Danemark et de ses voisins scandinaves, est l’un de ces pays exemplaires, toujours en haut des classements dont la presse fait écho, qu’ils témoignent de performances économiques ou sociales. Même les importants flux migratoires qui ont déferlé sur l’Europe ces dernières années ne semblent avoir perturbé la tranquillité de ces habitants affables. Le vivre-ensemble et la tolérance sont inscrits dans l’ADN norvégien, et il n’est pas étonnant que le royaume scandinave figure parmi les pays les moins racistes au monde. Mais cette idylle a été brutalement interrompue ces derniers temps par une vague d’agressions physiques aussi violentes que gratuites, rapporte le journal conservateur australien Quillette. De quoi remettre en cause tout un modèle ?
Géographiquement isolé des flux migratoires, Oslo n’a jamais, pour autant, craint d’être submergée. C’est donc de bon cœur que le pays a pris sa part, ces dernières années, dans la répartition des migrants, principalement en provenance de Moyen-Orient et d’Afrique subsaharienne. L’intégration, assurait-on, se passe bien, et rien ne saurait troubler la quiétude norvégienne. Or, depuis plusieurs semaines, le centre-ville d’Oslo est le théâtre d’agressions gratuites, qui prennent pour cible des hommes norvégiens « de souche ».
Le mode opératoire est désormais connu des policiers, qui évoquent des gangs de jeunes immigrés, dont le nombre varie entre 5 et 10 habituellement. Une vingtaine de ces attaques, d’une rare violence, ont été recensées durant le seul samedi 19 octobre. Un jeune du quartier riche de la ville avait notamment été passé à tabac, prenant plusieurs cours de pied au visage. Au même moment, l’oncle du ministre de la Justice, le jeune Jøran Kallmyr, s’est fait casser plusieurs côtes. Le week-end suivant, plusieurs voitures ont été brûlées dans des échauffourées entre communautés turque et kurde. Mais en Norvège, rares sont les politiciens à se prononcer sur la hausse de la criminalité chez les jeunes immigrés.
Mais peu à peu, le consensus pro-immigration se fragilise. Les libertariens du Parti du progrès ont demandé à plusieurs reprises au bureau des statistiques nationales de calculer les corrélations entre criminalité et pays d’origine des délinquants, en vain. Seulement savions-nous que 14 % de la population d’Oslo était immigrée, la Somalie, le Pakistan et l’Irak trustant les premières places du classement des pays d’origine non membres de l’OCDE.
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