Double mea culpa de la Rédaction qui a pourtant suivi la logique du pouvoir profond américain et des candidats en pole position à l’instant t.
L’affaire Jean-Michel Trogneux /Brigitte Macron prend des proportions inimaginables aux USA
Le tweet d’Alex Jones la/le dénonçant comme un homme pédophile ayant détourné Emmanuel Macron à l’âge de 14 ans a obtenu 32,2 millions de vues en un peu plus de 24 heures
Quant au tweet… pic.twitter.com/HUBmYvywIH
— Black Bond PTV (@BlackBondPtv) July 30, 2024
Il semble que devant les révélations possibles de Candace Owens ou d’Alex Jones qui ont tiré à boulets rouges sur les transidentités cachées au grand public, Michelle Obama n’ait pas voulu, malgré sa popularité, se jeter dans le grand bain. Et tout avait été préparé pour ça.
Les démocrates savaient que Kamala n’était pas au niveau, il fallait donc lui adjoindre un homme, blanc si possible, et sérieux. Ce sera Shapiro. Mais là encore, les démocrates n’ont pas apprécié la tournée de Netanyahou devant le Congrès : Pelosi, pourtant à moitié folle, ayant directement et courageusement flingué le génocidaire :
« Le discours de Netanyahou devant le Congrès est le pire jamais prononcé par un dignitaire étranger. »
Kamala Harris a pris elle aussi position contre le génocidaire, mais en creux :
« Les images d’enfants morts et de personnes désespérées et affamées, fuyant pour se mettre à l’abri, parfois déplacées pour la deuxième, troisième ou quatrième fois, nous ne pouvons pas détourner le regard face à ces tragédies. Nous ne pouvons pas nous permettre de devenir insensibles à la souffrance et je ne me tairai pas. »
Exit Shapiro, donc, dont le lien avec Israël était trop voyant et trop fort, surtout en période électorale où la jeunesse des campus, traditionnellement démocrate à 70 % (même si un jeune sur deux ne vote pas), a pris fait et cause pour la Palestine. Tout cela a dû jouer, et bien plus encore, la politique américaine n’étant pas aussi simple qu’on peut le croire.
La preuve : dans un article du Figaro datant de ce 7 août 2024, on apprend que c’est Trump, boudé et borduré par la haute société WASP de Mar-a-Lago (Floride), qui y a introduit les riches juifs qui étaient persona non grata.
Comme à Manhattan, Trump a eu bien du mal à se faire accepter sur l’île, enclave à part qui fut au XXe siècle la maison d’hiver jalousement protégée de l’élite. Jusqu’à aujourd’hui, les grandes familles d’héritiers de l’âge d’or industriel « grincent des dents » à l’évocation de son nom, assure l’écrivain Laurence Leamer, habitant de Palm Beach et auteur d’un best-seller sur Mar-a-Lago. Pour ces familles, Trump reste « un barbare », écrit Daisy Prince dans Vanity Fair. « Ils ne l’ont jamais accepté », insiste Leamer. « Ils », c’est-à-dire « le vieil argent » des Wasp, les « White Anglo-Saxon Protestants » : les Vanderbilt et autres Flagler. (...)
Jusqu’à aujourd’hui, les clubs privés huppés, comme l’Everglades Club, le Bath and Tennis Club ainsi que le Breakers, restent « très fermés », dit Leamer. Des règles en interdisant l’accès aux Juifs prévalurent même à partir de 1940, jusqu’à ce que des procès mettent fin à ces pratiques discriminatoires honteuses. « Dans les faits, les habitudes perdurent. C’est le dernier pré carré wasp, alors que Palm Beach est devenue largement juive ! », dit Leamer.
La grande intelligence de Trump, après avoir racheté Mar-a-Lago, a été, selon l’écrivain, de contourner le mépris dont il faisait l’objet en créant son propre club dans sa demeure et en l’ouvrant aux Juifs. Une sorte de pied de nez monumental au « camp wasp », qui montre l’inanité des accusations d’antisémitisme portées contre Trump en 2016. « C’est son avocat juif qui lui a soufflé l’idée, et cela a marché au-delà de toute espérance », dit Leamer.
Les élites juives lui doivent cette entrée dans le Saint des saints. On ne peut donc pas parler de la politique américaine de manière manichéenne, entre gauche et droite, démocrates et républicains, sionistes et antisionistes : les frontières se coupent et se recoupent.
Par exemple, Trump a eu énormément de mal à gagner la confiance du camp républicain, qui ne l’a pas défendu pendant son premier mandat. De plus, le corps de 2,4 millions de fonctionnaires de l’État fédéral a freiné des quatre fers devant les réformes ou les décrets trumpistes. Et Biden a tout démoli en cent jours, après sa prise de fonction controversée.
C’est donc un ticket Harris-Walz qui va faire face au ticket Trump-Vance, qui doit rapidement changer de stratégie : le bouillant Vance a déjà commencé à attaquer le nouveau lieutenant de Kamala, ex-enseignant, vétéran et chasseur, tout un symbole. Mais le pouvoir profond, qui a composé ce binôme Noire-Blanc, sait très bien ce qu’il fait. En face, le milliardaire aura du mal à se faire le défenseur des minorités et de la justice sociale. C’est pourquoi Trump a choisi l’axe de la paix en Ukraine. Mais peut-il se permettre de soutenir la politique génocidaire de Netanyahou, qui est en train de pousser le Proche-Orient à un conflit généralisé ?