Le chanteur béarnais, une des dernières légendes du music-hall, est décédé mercredi à 93 ans. Bleu, blanc, blond et Le Mexicain font depuis longtemps partie du patrimoine de la chanson française.
Marcel Amont est décédé à 93 ans mercredi après-midi chez lui à Saint-Cloud, dans l’Ouest parisien, entouré des siens, sa femme Marlène et ses enfants, a annoncé au Figaro Jean-Pierre Pasqualini, directeur des programmes de Melody. « Avec Line Renaud et Hugues Auffray, il était l’un des derniers représentants du music-hall », a témoigné ce proche de l’artiste qui honore la mémoire de cet « artiste complet, capable de faire sourire et rire, de faire réfléchir ou pleurer ».
« Cela durera encore combien de temps ? », avait-il demandé l’œil pétillant avant d’être rejoint sur la scène de l’Alhambra par Christophe, Serge Lama, Nicoletta, Michèle Torr et François Morel. C’était le 1er avril 2019 et Marcel Amont fêtait ses 90 ans avec un tour de chant d’une heure vingt où devant une salle conquise, il a repris ses tubes de Bleu, Blanc, Blond au Mexicain en passant par Le Chapeau de Mireille.
Alerte, ce géant du music-hall aura exercé son métier jusqu’au bout. Grâce à une bonne hygiène de vie – il faisait attention à sa ligne et ne fumait pas –, rien ne trahissait son âge. Sur scène, il avait juste baissé d’une tierce et ralentit quelques tempos. Le plaisir de divertir son public était intact et encore plus fort ces dernières années.
Avoir connu un quart de siècle de traversée du désert du milieu des années 1970 au début des années 2000 l’avait marqué. Lui le fantaisiste avait besoin de la scène avec ses sketches chantés comme Le Marathon pour échanger en face-à-face avec le public. Ne plus être à l’affiche, à cause des modes qui changent mais aussi par des erreurs de choix artistiques qu’il reconnaissait volontiers, avait été très dur.
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