Révisionniste sans concession, Ursula Haverbeck est mise en examen pour des propos tenus au début de cette année lors d’un long entretien (49 minutes) donné à la première chaîne de télévision publique allemande, Das Erste. Outre-Rhin, l’événement avait fait l’effet d’une bombe.
La Faurisson allemande avait fait état de son point de vue d’historienne et de civile allemande durant la période de l’entre-deux-guerres jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale ; une occasion pour elle de remettre en question la version officielle de cette période, contrevenant ainsi à la loi.
Visitée au lever du soleil par la police allemande quelques jours après son passage à la télévision, elle pourrait, selon les lois en vigueur dans son pays, être condamnée à une peine de prison ferme (le déni d’Holocauste, ou la mise en question de l’assassinat de 6 millions de juifs par le régime nazi, est considéré en Allemagne comme un délit criminel). Cela pourrait lui poser des problèmes de santé étant donné son âge avancé. Le sujet a suscité diverses réactions en Allemagne. La presse française a majoritairement préféré s’abstenir de relayer l’information.
En faveur, selon ses propres dires, « de la vérité et de la justice », elle avait à plusieurs reprises demandé « un débat public contradictoire » au cours duquel pourraient s’exprimer « techniciens et hommes de science ».
En décembre 2014, la vieille dame, veuve d’un pasteur, s’était déjà adressée à ses compatriotes allemands pour les entretenir de ce qu’elle appelle « le plus grand problème de notre temps ». En 2010, elle avait déjà été condamnée à six mois de prison avec sursis après avoir avoué avoir distribué dans des écoles allemandes des tracts au contenu révisionniste.