Egalité et Réconciliation
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Mise au point sur le PDG de la gauche

Ex-lambertiste, ex-socialiste, d’obédience franc-maçonne,... et maintenant PDG de la gauche. Vous aurez reconnu l’inénarrable Jean-Luc Mélenchon qui, après 33 ans de tartufferie au Parti Socialiste (PS), a lancé la conquête du ’’peuple de gauche’’.

Pour cela, il fallait une structure : le Parti de Gauche (PdG), et un leader, lui même of course. Très vite, ce fut un succès : des structures locales se mirent en place, composées d’une bande de trentenaires et quadragénaires issus des couches moyennes, les fameux cols blancs. Si l’enthousiasme fleurissant émanant des balbutiements du PdG put laisser penser à un changement réel de la donne politique, ce ne fut, comme souvent lors des coups politiciens des petites structures, de l’infra-politique, qu’un clapotis dans le microcosme politique. Car, pour paraphraser un humaniste probablement cher au nouveau PDG de la Gauche, il faudra lancer encore de nombreuses fois les Dés -politiques- pour réaliser le coup de Vénus.

Le PdG : toute une méthode.

Sûrement marqué par son passé trotskyste, Mélenchon et son parti, c’est avant tout une méthode : dépasser le PS par la "gauche" (définition à géométrie variable au PdG). Et pour cela : le Front ! Pas national pour un sou, au contraire ! Le Front de Gauche, car divisée la Gauche -politique- n’a jamais régné. On est donc bien loin du Bleu-Blanc-Rouge révolutionnaire de 1789, car avec le PDG de la Gauche c’est plutôt avec le vert que le rouge s’allie ; décidément le rouge s’allie à tous les fascismes, du rouge-brun au rouge-vert. Car c’est à Cohn-Bendit le libéral-libertaire drapé de l’étandard Vert, le faussaire du PCF, que Mélenchon a proposé une alliance ; peu lui chaut sans doute que Dany conserve les mêmes tares que le PS : ultralibéralisme, fascisme vert, européisme, libre-échangisme, atlantisme invétéré... Unir donc, voilà le mot d’ordre.

D’abord avec le PCF, cadavre pestilentiel depuis la liquidation post-68... Dès lors, de facto, il s’agit de refonder un PCF bis, assez fort pour annihiler une extrême gauche estudiantine et tordre la ligne idéologique d’un PS devenue libéral ’’jusqu’à l’os’’. Toute une stratégie ! Se faire passer pour un vecteur d’unité aux yeux des autres organisations gauchistes, alors qu’il s’agit de s’attirer exclusivement « l’électorat de Gauche », dit populaire.

Tout est bien huilé, la machinerie semble rationnellement impeccable. Seulement, être un PCF bis, c’est accepter de tapiner pour le PS, ou l’organe dit de gauche et le plus populaire... dans les sondages ! Mais, même si Mélenchon a assez rebattu les oreilles de tous les camarades avec son devoir républicain de toujours voter à "gauche" (à droite selon les circonstances), les militants des sections locales de s’exclamer : « Pardi ! On s’est pas cassé le cul à créer le parti de la gauche pour troufignoliser in fine notre électorat et le jeter dans les bras sanglants de la droite bobo que constitue le PS ! »

En effet, voilà la conséquence politique du PdG : attirer un électorat sensible aux idées de base de la gauche traditionnelle pour après le livrer au PS. Cette méthode porte en elle même une trahison irrémissible : servir de caution au PS et au clivage gauche-droite qui, tel qu’il est élaboré par la doxa actuellement, demeure une facétie.

Le PdG : tout un programme.

Car la forme est intrinsèquement liée au fond, de la forme on en déduit ou en comprend le fond. Cette idée est prégnante pour appréhender le PdG. Ce n’est donc pas pour rien qu’il accepte d’être la caution du système politique ; sur tous les sujets, il se plie à la doxa, pieds et poings liés. L’Union Européenne est à cet effet la pierre angulaire de tout le programme du parti de Mélenchon. Une contradiction inextricable domine la pensée quasi-européiste du PdG : l’Union Européenne est idéologiquement malsaine, même si notre Boss a soutenu que Maastricht était un "compromis de gauche" (9 juin 1992, intervention au Sénat), mais sortir de celle-ci amène à céder aux sirènes du nationalisme, du fascisme et donc du nazisme.

Là encore, la succursale du PS sert de caution au montage oligarchique qu’est l’Union européenne. Idéologiquement, le PdG est condamné par ce refus viscéral de la pensée nationaliste, pourtant révolutionnaire et reprise concrètement par de multiples ’’héros’’ de la gauche classique : Jaurès, Blum, Salengro, Guevara et son tonitruant « patria o muerte » proclamé à l’ONU, Castro, Chavez et pour finir avec un communiste français : Marchais. Nonobstant un discours porté sur la gauche du travail, contre le capital et ses manipulations, Mélenchon et ses sbires demeurent inconséquents par leur soumission aux dogmes de la pensée dominante : européisme, immigrationnisme, féminisme,... et laicisme agressif.

Ce dernier tourne vite à la haine de la religion comme en atteste les documents de formation des militants du PdG : on y promeut le matérialisme et l’athéisme, allant évidemment de pair. On peut par exemple lire : « La religion opium du peuple : elle substitue une illusion rassurante à l’espoir de la lutte. » Céline se retourne sûrement dans sa tombe, lui qui dès les années 1930 avait compris la supercherie communiste et l’athéisme agressif (Mea culpa 1936). Et le meilleur pour la fin : le prochain sticker des jeunes du PdG -petits bourgeois dressé au grain de science-po- : "Dehors fachos !" Exit donc tout sérieux idéel au sein du business du Boss Mélenchon.

Le PDG : taciturne et arrogant, mais plébiscité tout de même.

Agaçant, méprisant, corrosif parfois, notre cher PDG de la Gauche n’en demeure pas moins apprécié pour sa praxis politicienne, pour reprendre une expression du jargon marxiste. En effet, il ennuie les journalistes comme Arlette Chabot , les politiciens comme Lellouche, mais au final que reste-t-il du passage de Mélenchon ? Rien, sinon un brin de fraîcheur et le sentiment de déréliction pour le Français moyen. Mélenchon c’est un prétexte, un alibi pour brayer à Prolovitch : ’’ Tu vois qu’il y a de la Démocratie, en plus des syndicats, t’as Mélenchon en prime, c’est cadeau, même si tous soutiennent in fine Bruxelles...’’ Alors, comme pour Zemmour, journaliste avec qui Mélenchon s’accorde souvent, on ne peut que l’encourager à aller jusqu’au bout de la logique et ne pas se déballoner. Car ce n’est pas en proclamant : « FN : parti de droite dure, raciste et ultralibéral » (Titre d’un article du dernier numéro de « A gauche »), que la cause des travailleurs qu’il est censé défendre avancera, au contraire.

En fait, pour les gens sérieux de gauche, et il yen a, il s’agit de découvrir, ou redécouvrir, les fondamentaux : Jaurès (« la Nation est le seul bien des pauvres »), Salengro (Préférence nationale pour les travailleurs), Marchais (Arrêt de l’immigration de masse), entre autres...

Pour un Front de tous les nationalistes de gauche et de droite, contre l’aliénation mondialiste.