Alerté par les propos de la commissaire européenne, Vivianne Reding sur la situation des Roms en France, on était déjà prêt à traquer le nazi. Mais niet ! On avait beau chercher, fouiner dans tous les recoins... pas un seul nazi ! Et même à Vichy, c’est pour dire. Alors, la propagande de la classe politique mondialiste se justifie-t-elle au vue des faits et de la politique réelle du Président de la République française ?
Sarkozy, les roms et l’immigration.
Premier constat. Nicolas Sarkozy représente la droite libérale mondialiste. De là découlent trois libertés nécessaires à cette posture idéologique : la libre circulation des marchandises, du capital et des hommes. Libre-circulation des hommes qui permet de constituer une ’’armée de réserve’’ pour reprendre les termes de Karl Marx. Et cette ’’armée de réserve’’ du capital éradique toute résistance de la part des travailleurs enracinés dans un pays. Ainsi, l’immigration de masse, pourfendue naguère par le Parti Communiste Français (1), est un concept de la droite libérale. Ceci explique pourquoi Nicolas Sarkozy a été le maître d’oeuvre du Traité de Lisbonne et qu’il a favorisé l’entrée de la Roumanie et la Bulgarie au sein de l’Union Européenne.
Deuxième constat. Depuis que Sarkozy est aux commandes du pouvoir, l’immigration ne s’est pas estompée. Selon Éric Besson, 175 000 immigrés sont entrés régulièrement sur le territoire français en 2009, sans compter l’immigration irrégulière. De même les chiffres officiels concernant les demandes d’asile et les naturalisations sont en constante hausse, on ne saurait imaginer Éric Besson comme le gardien des frontières françaises : la France ne serait, selon ses dires, ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion.
Troisième constat. Aucune explosion du nombre de reconduites à la frontière. Selon les chiffres officiels, en 2008 il y a eu 7 862 Roms rapatriés volontairement, contre 6 626 en 2009 et environ 5 500 au 25 août 2010. Pis ! Selon les autorités roumaine et bulgare ces chiffres devraient être revus à la baisse. Le Secrétaire d’État roumain à l’Intégration des Roms évoquait « moins de 200 retours » pour le mois d’août (quand l’objectif fixé par le gouvernement français était de 850).
Quatrième constat. Des discours ’’musclés’’ pour une politique chétive, à l’image d’un président impuissant. Les reconduites à la frontière ont tout d’une simagrée : les personnes reconduites à la frontière peuvent quelques secondes après revenir sur le territoire national français (2). En ce qui concerne les expulsions, il s’agit pour la plupart des cas de retours volontaires : le rapatriement assorti de 300 euros. Retours volontaires indemnisés qui aboutissent souvent à un retour à la case départ pour l’État français : on estime que près de 2/3 des Roms expulsés sont déjà revenus.
Cinquième constat. Les couches moyennes et populaires subissent toutes les nuisances. La Roumanie a perçu 20 milliards pour régler le problème des Roms (auquel elle n’a affecté qu’une faible proportion, moins de 200 millions). Subsides financés directement ou non par les contribuables européens, les mêmes qui paient dans leur pays les aides en faveur de cette minorité. Contribuables des couches moyennes et populaires qui subissent réellement l’insécurité (d’autant que chaque année le sécuritaire qu’est Sarkozy supprime 3000 postes de policiers et de gendarmes depuis 2004). Ainsi, selon les statistiques ethniques de Pierre Lellouche, chaque année depuis 2007 la délinquance des Roms connaît une augmentation de 140%. Ceci expliquant les propos de la présidente de l’association Pierre blanche qui aide des Roms près de Lille : « les Roms sont haïs dans leur pays » (3) (un ministre roumain avait même évoqué la concentration de tous les Roms sur un seul territoire). Pourtant le gouvernement actuel n’a pas fourni de moyens plus important à l’Office central de la lutte contre la délinquance itinérante.
Sixième constat. L’ État de droit - français- permet l’expulsion des Roms et leur sanction pénale. Le réquisitoire pourraît d’ailleurs être lourd si l’ État de droit s’appliquait à tous. Entre autres : prolongation de séjour dans des conditions irrégulières ; occupation illicite et insalubre de propriétés ; mendicité active portant atteinte à la tranquillité, à la sécurité et à la liberté d’aller et venir des citoyens ; exploitation de la mendicité réprimée par les articles 225-12-5 à 225-1287 du Code pénal et punie de 75 000 euros d’amende et de cinq ans de prison (1 500 000 euros et dix ans de prison si commise en bande organisée) ; compromission notoire et publique par les parents de la santé, de la sécurité, de la moralité et de l’éducation de leurs enfants, réprimée par l’article 227-17 du Code pénal et punie de 30 000 euros d’amende ; soustraction à l’obligation scolaire réprimée par l’article 227-17-1 du Code pénal et punie de 7 500 euros d’amende et six mois de prison (Voir l’excellent résumé de Anne-Marie Le Pourhiet (4)).
Sarkozy entre stratégie et impuissance, la France toujours perdante
L’Italie a connu une situation similaire sous Berlusconi. La presse a glosé sur sa stratégie électoraliste, terme qui veut dire ce que ça veut dire : annoncer ce que le peuple veut (et en démocratie rien de honteux à suivre le peuple). De même Sarkozy est expert dans l’annonce populiste. On peut se rappeler ses grands discours pourfendant l’esprit de jouissance soixante-huitard. Cependant, celui qui disait ne pas trahir a tourné le dos aux espérances d’un peuple assailli. De deux choses l’une, soit Sarkozy et ses sbires jouent la carte de la com’ ( se faire passer pour des sécuritaires, marchant seuls contre la vindicte européiste), soit il pourrait s’agir de griller Sarkozy pour la présidentielle - si ce n’est déjà fait - afin de préparer un éventuel 21 avril (5) à l’envers (un second tour Le Pen - Strauss-Kahn).
Maxime Gergo
Notes :
1 http://a7.idata.over-blog.com/600x4... 2 http://www.egaliteetreconciliation.... 3 http://fr.euronews.net/2010/08/26/l... 4 http://www.marianne2.fr/L-Etat-de-d... http://www.marianne2.fr/L-Etat-de-d... 5 http://www.egaliteetreconciliation....