« Si la croissance prévue est au rendez-vous, l’économie devrait recréer des emplois de manière significative », estime dans un entretien aux Echos le ministre des Finances.
Comment sera financée la mesure sur l’investissement ?
En 2015, le coût de la mesure est financé par des économies. Pour 2016 et 2017, elle devra continuer de s’intégrer dans le cadre et la cohérence de notre trajectoire budgétaire et du pacte de responsabilité. Pour relancer l’investissement, il faut de la confiance, ce qui implique de tenir notre cap, mais aussi de donner un coup d’accélérateur dans cette direction.
Ce bonus fiscal va-t-il dès lors se substituer à la baisse de l’impôt sur les sociétés prévue dans le pacte ?
Cette mesure ne nous empêchera pas de baisser le taux de l’impôt sur les sociétés par ailleurs, comme cela a été annoncé. Nous sommes dans une perspective de baisse du taux de l’IS.
Quel impact attendez-vous sur l’investissement et la croissance ?
Le programme de stabilité que je présenterai le 15 avril en Conseil des ministres table sur un redressement rapide et puissant du taux de marge des entreprises, et sur un rebond marqué de l’investissement en 2016. Notre scénario macroéconomique se veut prudent et réaliste : nous maintenons notre prévision de croissance à 1 % cette année, et nous anticipons ensuite 1,5 % en 2016 puis 2017. Cette prudence est un choix délibéré qui vise à redonner à la France toute sa crédibilité. Nos prévisions de croissance doivent maintenant être considérées comme des objectifs planchers et non pas comme des plafonds, quitte à constater de bonnes nouvelles par la suite.