Extrait de l’interview donnée par Michel Onfray au Figaro Magazine et mise en ligne le 8 janvier 2016 sur le site du figaro.fr :
« Aujourd’hui, et ce depuis la gauche, on nous présente des modèles tragiques qui font rêver les jeunes : Bernard Tapie, la Rolex, la Ferrari, Cyril Hanouna, un joueur de foot qui donne des coups de boule, etc., alors qu’il y a soixante ans ou plus, un jeune rêvait d’être médecin, avocat ou professeur d’université, Jean-Paul Sartre ou Maurice Chevalier. Vouloir ressembler à Serge Reggiani ou à Yves Montand, c’est tout de même moins déshonorant que vouloir ressembler à Cyril Hanouna ! Il est donc logique que de nos jours, la kalachnikov devienne le rêve ultime. C’est la toute-puissance, car face à une kalachnikov, tout le monde obéit. On nous explique qu’il ne fallait pas parler du service militaire, de l’Éducation nationale, des valeurs de la République, car c’était “rance”, “moisi”, “nauséabond”, “vichyste”, “pétainiste”. Et pourtant, à ces jeunes, aujourd’hui, quelqu’un dit “tu vas honorer le drapeau”, sauf que c’est celui de l’État islamique, “et tu vas accepter l’autorité”, sauf que c’est celle des terroristes, et cela leur plaît. Alors que dans notre société, nous assistons à la disparition du père, disparu ou démissionnaire – remplacé par le père-copain –, et celle de l’autorité du maître d’école, menacé par tous les syndicats quand il hausse le ton, le jeune qui part au djihad apprend une nouvelle chose que finalement, il adore : “Tu vas fermer ta gueule, tu vas obéir et tu vas faire ce qu’on te dit de faire !” Il trouve enfin un idéal et des valeurs. Pas besoin d’être philosophe pour comprendre que s’il avait eu tout cela avant, il n’aurait pas eu besoin du djihad pour “s’épanouir”. »
Michel Onfray serait en train de se rapprocher – réel oblige – des thèses d’Alain Soral, qu’on ne serait pas plus surpris ! La violence de la réaction médiatique à l’encontre de ses déclarations en est un début de preuve...
L’animateur de Touche pas à mon poste a réagi aux accusations du philosophe qui, dans une interview au Figaro Magazine, liait sa notoriété à la montée du djihadisme.
Il avait choisi de se faire plus discret, mais continue de faire couler beaucoup d’encre. Michel Onfray, philosophe et essayiste à la Une du dernier numéro du Figaro Magazine, s’est longuement exprimé sur la France, sa politique étrangère, le terrorisme et les médias.
Présenté comme « l’homme qui empêche la gauche de dormir » par l’hebdomadaire, il s’est notamment attaqué aux actuelles idoles des jeunes, qui risquent selon lui de donner le mauvais exemple aux nouvelles générations. « Aujourd’hui et ce depuis la gauche, on nous présente des modèles tragiques qui font rêver les jeunes : Bernard Tapie, la Rolex, la Ferrari, Cyril Hanouna, un joueur de foot qui donne des coups de boule, etc... alors qu’il y a 60 ans ou plus, un jeune rêvait d’être médecin, avocat ou professeur d’université, Jean-Paul Sartre ou Maurice Chevalier... », a-t-il déclaré, visiblement nostalgique.
"Baba on t’aime !"
Les choses auraient pu en rester là. Mais l’essayiste de conclure : « Vouloir ressembler à Serge Reggiani ou à Yves Montand, c’est tout de même moins déshonorant que vouloir ressembler à Cyril Hanouna ! Il est donc logique que de nos jours, la kalachnikov devienne le rêve ultime. »
Le lien fait entre Cyril Hanouna – entre autres – et la tentation de prendre les armes pour devenir terroriste a provoqué une véritable onde de choc, notamment sur les réseaux sociaux où le hashtag ##BabaPlusFraisQuOnfray a rapidement émergé le 10 janvier.
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La réponse de Cyril Hanouna enregistrée par Europe 1 le 12 janvier, dans l’émission de Jean-Marc Morandini :
Et la réaction en plateau de Gilles Verdez, le chroniqueur lèche-bottes de Cyril Hanouna :