Mamoudzou, la plus grande ville du département français de Mayotte, est secouée depuis une dizaine de jours par des conflits interquartiers qui ont fait un mort le 12 novembre et plusieurs blessés.
Mayotte est le théâtre depuis plusieurs jours de violences entre jeunes de quartiers rivaux. Mamoudzou, la plus grande ville de l’île de Mayotte, département français dans l’océan Indien, est secouée depuis une dizaine de jours par des conflits interquartiers qui ont fait un mort le 12 novembre, un jeune de 20 ans tué à la machette, et plusieurs blessés. Le quartier de Kawéni, d’où était originaire la victime, s’était embrasé en milieu de semaine dernière après l’attaque d’un autobus scolaire. Samedi, 200 à 250 jeunes issus de ce quartier se sont réunis pour en découdre avec ceux du quartier de Doujani, plus au sud, selon la police. Dimanche, un automobiliste a été poignardé à Mtsapéré Bonovo, un autre quartier de Mamoudzou, selon une source policière. Plusieurs enfants ont été blessés dont un mineur de 12 ans, qui a reçu un coup de machette à la tête mercredi dernier lors de l’attaque de son car scolaire.
La députée de Mayotte Estelle Youssouffa (Liot) a lancé mardi un « cri de détresse » sur le « cycle de vendetta », de « barbarie et de terreur » sur l’île dans « l’indifférence générale » à Paris. « On parle de hordes de centaines de jeunes, la plupart d’entre eux, des Comoriens en situation irrégulière qui ont entre douze et treize ans, sont armés de machettes et qui sèment la mort », a-t-elle affirmé. « On se demande quand est-ce que trop c’est trop ? Que vaut la vie de nos enfants qui vont à l’école la peur au ventre depuis des mois ? ». La députée a assuré que le département pouvait basculer « dans la guerre civile ». Face à cette escalade, le ministère de l’Intérieur a annoncé lundi l’envoi d’une dizaine de policiers du Raid, l’unité d’intervention d’élite de la police, arrivés mardi à Mayotte pour renforcer les forces de l’ordre.
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