Quand la ministre @MarleneSchiappa en charge du droits des femmes justifie les charges contre une manifestation féministe.
La honte est totale. https://t.co/R4q9w19c8q— PCF (@PCF) March 8, 2020
Le 8 mars 2020, sur ordre de l’axe Macron-Nuñez-Castaner, par ordre d’importance, le pouvoir exécutif a donc ordonné de cogner sur les femmes. On rappelle que le quinquennat de Macron était entre autres placé sous le signe du féminisme, du respect des femmes, de l’égalité femmes-hommes, etc. « La grande cause nationale » de son quinquennat, avait-il péroré avant son élection. Le jeune président avait promis une campagne de sensibilisation sur les violences faites aux femmes, et les associations féministes comme OLF (Osez le féminisme !) avaient même demandé à Macron, fraîchement élu, de « mettre des milliards sur la table pour que la lutte soit efficace ». Il a alors choisi Marlène Schiappa comme secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes. Le casting parfait de la trahison des électrices, qui explose au grand jour aujourd’hui !
DIRECT INFO Les forces de l'ordre amènent de force les féministes dans le métro #MarcheFéministe #République #Paris pic.twitter.com/eQtFIDbDO7
— HORS-ZONE PRESS (@HZ_Press) March 7, 2020
Moins de 3 ans plus tard, il fait matraquer les femmes qui manifestaient le 8 mars, entre autres contre les violences faites aux femmes... Dans cet extrait, Macron parle avec douceur, componction, beaucoup de ses électrices ont dû y croire, au Grand Soir sans baffes dans la gueule... Aujourd’hui, les féministes tombent de haut : la surmédiatisation de Schiappa est un leurre, et Schiappa est obligée, solidarité gouvernementale oblige, de soutenir la violence de l’exécutif. Après ça, elle n’a plus aucun crédit :
"Les femmes n'ont pas respecté le tracé" justifie la secrétaire aux #DroitsDesFemmes le jour où on les bafoue au lieu de les célébrer. Puis, aucune dénonciation, aucune démission pour ne pas cautionner, rien. Mais on ne s'y trompe pas : Marlène Schiappa a déjà démissionné. #8mars pic.twitter.com/7aORLZJszr
— Claire Underwood (@ParisPasRose) March 8, 2020
La moindre des choses, après un tel déchaînement de violences contre les manifestantes, c’est de démissionner avec fracas, comme Hulot l’avait fait dans un contexte anti-écologique au gouvernement. Mais la Schiappa préfère s’enfoncer, quitte à devenir la nouvelle cible des féministes. Elles ne lui pardonneront pas ces 17 secondes de justification misérable.
Cependant, la liquéfaction de la sous-ministre est une bonne chose, et une chose logique : le féminisme sociétal est un leurre, un soutien au néolibéralisme qui est lui-même une violence contre tous, et il l’a montré le 8 mars. Il ne fait pas de détails ou dans la dentelle entre les Gilets jaunes et les féministes ! Tous dans le même sac, et on cogne dessus chef !
Naturellement, dans cette affaire, l’image de la police est en miettes. Comment les responsables de ce corps ont-ils pu laisser faire ça ? Cogner sur les femmes ? Et pourquoi pas bientôt sur les enfants ?
La préfecture a aussitôt tenté d’éteindre l’incendie en communiquant des salades (Les Inrocks) :
« De son côté, la préfecture de police a expliqué dans un communiqué que “les forces de l’ordre ont dû intervenir ponctuellement au cours de la marche pour mettre fin à des dégradations et à des tentatives de départs en cortèges sauvages de quelques groupes de plusieurs centaines de personnes.” Le journaliste spécialiste des violences policières David Dufresne a fait remarquer que certaines violences ont eu lieu” dans le cortège même” de la manifestation. »
Malheureusement, le compteur des exactions policières sur ordre de l’Intérieur, David Dufresne, a ruiné la défense de l’institution :
allo @Place_Beauvau - c'est pour une édition spéciale
Les images, nombreuses, relayées ici et ailleurs, montrent que ce n'est pas « en marge » de la #marcheféministe que les #ViolencesPolicieres se sont abattues, mais dans le cortège même. https://t.co/39QboYDm7R
— David Dufresne (@davduf) March 8, 2020
« Donc d’ici la fin de l’année, le 3919 sera ouvert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et dans de nouveaux locaux financés par l’État qui permettront d’accueillir le nombre d’écoutantes nécessaires »
Pendant ce temps-là, la secrétaire (d’État) au Matraquage des femmes fait tranquillement son annonce mirobolante : un numéro d’appel, le 3919, sera à la disposition des femmes battues pour dénoncer leur compagnon violent. Le 2 septembre 2019, elle racontait ses bobards au Parisien :
Au fait, si un policier cogne sur sa femme qui manifeste, on prend position pour qui, Marlène ? Allo ?