La candidate FN, qui doit présenter son programme début février à Lyon, devra disputer l’attention des journalistes à Emmanuel Macron, qui tiendra un meeting à proximité.
Les réunions publiques s’enchaînent et l’afflux de curieux se confirme dans les meetings d’Emmanuel Macron, de quoi agacer ses concurrents à gauche, mais pas seulement.
Invitée ce lundi matin sur RTL, la présidente du FN semble elle aussi quelque peu froissée par le succès de l’ancien patron de Bercy, a fortiori si ce dernier vient chasser sur ses plates-bandes. C’est ce qu’entend faire le fondateur de En marche !, qui tiendra un meeting de campagne important le 4 février prochain à Lyon, ville où, le même jour, Marine Le Pen doit présenter les contours de son programme pour 2017. De quoi agacer la candidate frontiste, qui accuse son adversaire de collusion avec le « système médiatique » : « La fascination puérile des médias pour ce candidat-là en est presque drôle. Au-dessus de ça, il y a les jeunes filles à la sortie du concert de Justin Bieber ».
« Je pense qu’il attire les gens dans les salles parce que les gens veulent savoir ce qu’il propose. Et ils en ressortent d’ailleurs sans rien savoir, parce qu’il n’a strictement rien à proposer », assène la fille de Jean-Marie Le Pen, qui critique le positionnement « antisystème » de son adversaire. « C’est une plaisanterie ? Ce n’est évidemment pas un candidat antisystème. Ce n’est pas un candidat ni de droite ni de gauche, c’est le candidat de Bruxelles. C’est le candidat du mondialisme, le candidat de l’ultralibéralisme, le candidat de l’austérité. C’est presque même une caricature de cette politique-là », accuse Marine Le Pen.