Ou comment transformer l’agression d’un jeune Français par cinq racailles en menace de montée de l’extrême droite. Comprendre que les violences des racailles sont mauvaises, non pas parce qu’elles touchent des Français innocents, mais parce qu’elles font monter l’extrême droite. L’antiracisme, quoi...
La gauche idéaliste a du mal à admettre la violence des racailles, car elle n’y est pas confrontée. La seule violence qui vaille, pour elle, est celle de « l’extrême droite » qui, bizarrement, ne s’en prend à personne dans les rues. Et pour cause : elle est uniquement défensive. Et il se pourrait, un jour, que ce soit l’extrême droite, comme les gauchistes la nomment, qui sauve les fesses des Français intoxiqués par l’antiracisme.
Du côté de Valeurs actuelles, naturellement, on enfonce le clou politique :
Même son de cloche du côté de la famille d’Augustin : « Avant, quand on attendait le bus à 23 heures à Lyon, il ne se passait rien », se souvient Jérôme, le père. Pour Claire, « il faut désormais prendre ses précautions, passé certaines heures ». La violence ne touche d’ailleurs pas que les jeunes Lyonnais. « On voit de plus en plus de pompiers, d’ambulanciers et de policiers attaqués », s’indigne le père d’Augustin qui ne croit plus dans le gouvernement actuel. « Ce n’est pas avec Dupont-Moretti que nous allons résoudre les problèmes », estime-t-il. Pourtant, les secteurs difficiles sont connus à Lyon : « Il y a des quartiers où l’on ne va plus. Des bandes sont là, vous regardent et c’est encore pire si vous êtes une fille », dépeint Jérôme.
Un récit publié dimanche soir sur Facebook enflamme les réseaux sociaux. Il est signé Grégoire Richard, lequel se présente comme le grand frère d’Augustin qui, selon ce témoignage partiellement confirmé par Lyon Mag, a été agressé dans la soirée du vendredi 21 août à Lyon, sur la très fréquentée place Bellecour.
Utilisant un vocabulaire conforme au lexique de l’extrême droite, l’aîné décrit comment le jeune homme, encore mineur, a été roué de coups par « un groupe de cinq racailles colorées » après avoir porté secours à des filles subissant une agression.
« Voyant cela, mon petit frère Augustin de 17 ans, a pris leur défense en retenant ces individus le temps qu’elles rentrent à l’abri dans le Monoprix. À cinq contre lui avec tout l’honneur d’un homme, ils l’ont fracassé gratuitement sans que personne n’intervienne, ni pour les filles, ni pour lui », écrit le grand frère, dressant le « bilan de l’intervention de sauvetage contre ces cinq citoyens modèles détestant notre pays » : plusieurs dents cassées, une fracture à la mâchoire et une possible opération des cervicales.
Et Grégoire Richard de conclure :
« Merci d’en parler et de faire prendre conscience aux personnes ne voulant pas voir la réalité de Lyon et de notre pays face aux nouvelles populations, qu’il faut agir vite face à ces personnes violentes et sans intelligence détestant notre culture nationale française. »
Au moment de sa publication, le message ne comportait pas encore le hashtag #justicepouraugustin ni le lien vers un groupe Facebook du même nom, ajoutés ce lundi 24 août en début d’après midi.
Ce lundi dans la matinée, plusieurs responsables politiques ont vivement réagi sur les réseaux sociaux, notamment du côté du Rassemblement national. Le député Bruno Bilde, le président du groupe RN à la région Bourgogne-Franche-Compté, Julien Odoul ou encore l’eurodéputée Virginie Joron ont été parmi les premiers à réagir publiquement.
Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Frédéric Poisson ont aussi commenté cette affaire, tout comme le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez. [...]
Le courage admirable du jeune Augustin mérite que la violence de ses agresseurs soit frappée lourdement. La place Bellecour ne peut pas être abandonnée à des bandes de sauvages. Il faut refuser cette soumission. #JusticePourAugustinhttps://t.co/eeJu28hpCv
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) August 24, 2020
Candidats RN à la ville et à la métropole de Lyon lors des dernières municipales, Agnès Marion et l’ex-insoumis Andréa Kotarac, ont également condamné l’agression.
[...]
Selon la police, toujours citée par l’AFP, aucun appel n’a été passé aux pompiers ni à la police au moment des faits, ni de la part d’éventuels témoins, ni de la victime. Interrogé lundi par l’agence de presse, un responsable de la supérette présent vendredi soir a répondu n’avoir appris les faits que ce lundi, faute d’avoir vu quoi que ce soit vendredi. La police compte exploiter notamment la vidéosurveillance de la place Bellecour et de ses abords.
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