En marge des cérémonies du centenaire du génocide arménien, François Hollande rencontrera demain à Erevan le président russe Vladimir Poutine.
Les deux hommes doivent évoquer et peut-être trouver une issue au problème de la livraison des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) Mistral, commandés par la Russie en 2011 pour un montant de 1,2 milliard d’euros, mais jamais livrés. Comme à l’accoutumée, le locataire de l’Élysée est resté dans le flou :
« Sur le Mistral, nous évoquerons toutes les hypothèses. Et pour l’instant je l’ai dit, la livraison des Mistral n’est pas, dans le contexte que nous connaissons, possible. Si les bateaux ne sont pas livrés, je ne vois pas comment ils peuvent être payés, c’est un principe assez simple (...) Selon les différentes hypothèses, vous aurez paiement ou remboursement »
M. Poutine n’envisage plus que Paris honore le contrat mais compte sur la France pour régler le problème sans heurts, comme il l’a déclaré lors de sa grande émission d’entretien avec le peuple russe, le 16 avril dernier :
« Je pars du principe que les autorités françaises, les Français, étant des gens corrects, nous rendront l’argent... Nous n’avons pas l’intention d’exiger des pénalités excessives, mais il faut que les pertes que nous avons subies soient remboursées. »
La livraison des BPC Vladivostok et Sebastopol est suspendue depuis l’année dernière au bon vouloir des autorités françaises, qui ont tenté, en vain, de faire pression sur Moscou dans le cadre du conflit ukrainien. Une volte-face qui a satisfait Washington, Kiev et Varsovie, mais qui a jeté un doute sur la capacité de la France à honorer ses contrats d’armements.