En juin, 400 marins russes étaient arrivés à Saint-Nazaire, à bord du navire-école « Smolny », pour apprendre à manoeuvrer le Vladivostok, l’un des deux Bâtiments de projection et de commandement (BPC) commandés par la Russie en 2011 pour 1,2 milliard de dollars.
Conformément à ce qui avait été prévu, ces marins ont bel et bien reçu la formation nécessaire pour naviguer à bord du Vladivostok. Sauf que, situation dans l’est de l’Ukraine oblige, le président Hollande a suspendu, jusqu’à nouvel ordre, la livraison du navire à la Russie.
Du coup, ne pouvant pas repartir avec le Vladivostok, qui aurait dû être livré le 14 novembre dernier, les marins russes sont condamnés à l’oisiveté. Et comme l’on ignore quand la livraison aura lieu (si elle a lieu un jour), il a décidé de les faire revenir en Russie. Ce qu’a confirmé un porte-parole de DCNS.
« Je peux confirmer que les marins russes vont rentrer avant les fêtes de fin d’année », a-t-il déclaré, ce 17 décembre. Et ce dernier ignore quand ils reviendront à Saint-Nazaire.
Citée par l’agence Interfax, une source du ministère russe de la Défense a récemment expliqué que le contrat des BPC prévoit un délai de trois mois supplémentaires pour la livraison du premier navire sans que des pénalités ne soient imposées à la partie française. Sur cette question, le président Poutine a indiqué, il y a deux semaines, qu’il ne réclamerait que le remboursement des sommes déjà payées.
Par ailleurs, une autre source militaire, dont les propos ont été repris par Ria Novosti, a indiqué que la « conception et la construction de porte-hélicoptères russes figurent dans le programme à long terme de la construction navale nationale d’ici 2050 » et que, à cette fin, les bureaux d’études Nevskoe et Severnoe ont été sollicités. Et de souligner que les industriels russe ont « acquis une expérience utiles en construisant les parties arrières des Mistral commandés à la France ». Toujours selon elle, les « spécialistes qui contrôlaient minutieusement le déroulement de la construction ont été pleinement satisfaits ».