La France fait de nouveau faux bond dans l’affaire de la livraison du navire Mistral à la Russie, via un communiqué de l’Élysée :
« Le Président de la République considère que la situation actuelle dans l’est de l’Ukraine ne permet toujours pas la livraison du premier BPC. Il a donc estimé qu’il convenait de surseoir, jusqu’à nouvel ordre, à l’examen de la demande d’autorisation nécessaire à l’exportation du premier BPC à la Fédération de Russie. »
En mai dernier, François Hollande assurait que le contrat serait honoré dans les délais prévus (octobre), puis en septembre il suspendait le transfert du porte-hélicoptères Vladivostok, en exigeant du Kremlin un cessez-le-feu en Ukraine et une soumission aux intérêts atlantistes. Le chef de l’État avait fait savoir par son ministre de la Défense qu’il prendrait sa décision « courant novembre » alors que les chantiers navals de Saint-Nazaire invitaient la Russie à prendre possession du bâtiment le 14 novembre.
Le vice-ministre russe de la Défense Iouri Borissov a réagi en indiquant que son pays n’allait pas engager de procédure contre la France « pour l’instant » et allait faire preuve de patience.