« C’est quoi ce débat sur les libertés ?! », s’emporte Manuel Valls, interrogé sur la loi Renseignement. Laquelle n’est pour Nicolas Sarkozy qu’un simple « effort à faire ». Un exemple de plus de l’alignement total de l’UMP et du PS sur les sujets essentiels.
Sous prétexte de « lutte contre le terrorisme », le net recule des droits et des libertés ne fait pas de débat dans les partis dits « de gouvernement ». Manuel Valls s’est montré particulièrement irritable lorsque le projet de loi renseignement a été évoqué ce matin au micro de France Inter :
« Mais enfin écoutez, face à la menace que nous connaissons, dans le monde particulièrement trouble dans lequel nous vivons, menaces terroristes, drames migratoires en Méditerranée, défis climatiques, défis économiques, un pays comme le nôtre qui en plus s’est construit à travers un État fort mais qui garantit les libertés, doit se donner les moyens de lutter notamment contre le terrorisme. C’est quoi ce débat sur les libertés ? »
La veille, Nicolas Sarkozy, « chef de l’opposition » avait apporté son soutien inconditionnel au Premier ministre socialiste, en expliquant benoîtement :
« Je crois qu’il faut accepter cette idée simple que dans la période de véritable guerre vis-à-vis d’un certain nombre d’individus prêts à tout contre notre société et notre civilisation, il faut accepter que la sécurité prime sur un certains nombre d’autres règles. Il ne s’agit pas de renoncer à nos libertés. Mais il y a un effort à faire. Chacun peut bien le comprendre. Fermeté, vigilance, mobilisation de tous les instants, tout doit être fait pour assurer la sécurité des Français. Chaque fois que le gouvernement ira dans ce sens, nous le soutiendrons. »