Le président ukrainien, Petro Porochenko, a été reçu hier par son homologue français à l’Élysée.
Les deux hommes ont discuté du cessez-le-feu instauré dans le Donbass suite aux accords de Minsk II du 12 février dernier et ré-affirmé leur volonté de préserver l’intégrité territoriale ukrainienne, avant de parler de coopération bilatérale.
La situation économique de l’Hexagone ne semble pas être assez catastrophique pour le président Hollande, qui a offert les services de la Banque de France et de Business France (né de la fusion de l’Agence française des investissements internationaux et de l’Agence française pour le développement international des entreprises) afin d’aider Kiev à la « création d’une agence pour la promotion des exportations et l’attraction de l’investissement ».
Exsangue, l’économie ukrainienne a besoin des fonds et de la technologie de l’Union européenne. Paris s’est engagé à « renforcer la coopération bilatérale en matière d’élevage, notamment de génétique et de sélection, dans le secteur laitier, en matière de transformation et d’alimentation, dans le domaine du machinisme agricole et en matière de cultures, concernant les semences et la production céréalière ». Cette volonté française de mise à niveau du secteur agricole ukrainien prendra du temps, et est susceptible de se retourner contre les paysans français dans quelques années... Mais les autorités françaises ne semblent pas vouloir se projeter au-delà de la fin du quinquennat.
Enfin, bien que l’Ukraine soit dotée de centrales nucléaires vétustes et du site de la catastrophe de Tchernobyl, cela n’a pas empêché Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, de signer avec son homologue ukrainien, Ihor Chevtchenko, un accord visant à « promouvoir la coopération bilatérale dans le domaine de l’environnement et du développement durable fondé sur l’intérêt mutuel ».
L’élimination des opposants au régime de Kiev et les crimes de guerre commis lors des opérations de l’armée ukrainienne n’ont pas été abordés, M. Hollande apportant un soutien sans failles au pouvoir de M. Porochenko et acceptant avec joie de se rendre prochainement en Ukraine à l’occasion d’une visite d’État.
Dans la foulée de sa rencontre avec le chef de l’État, i>Télé a offert 20 minutes de propagande gratuite à Petro Porochenko, sous le regard bienveillant de l’animatrice Laurence Ferrari et du lecteur de fiches Olivier Ravanello :