…membre du parti socialiste, Directeur des études auprès du Premier secrétaire, chargé des études européennes, Député européen…
Mon cher Henri,
Tu viens d’envoyer une lettre à Marine le Pen sur l’Euro[1]. Laisse-moi te dire que tu te trompes, et sur de très nombreux points.
Nous nous sommes connus, et combattus, appartenant à deux organisations différentes, il y a 40 ans de cela. À l’époque, tu prenais un mirador pour le phare du mouvement ouvrier, certes dégénéré. J’avais combattu à l’époque ta myopie et celle de tes camarades. J’ai l’audace de croire que les événements des années 1990 m’ont donné raison. Tu les as quittés, ce qui est ton droit, et je ne t’en fais pas reproche, mais je dois constater que tu n’as pas quitté ta myopie.
Tu écris : « La disparition de lʼEuro est un scénario catastrophe que nous devons conjurer et non pas provoquer. Le retour aux monnaies nationales aura en effet un coût exorbitant. Il rallumera la guerre des monnaies européennes que nous avons connue dans le dernier quart du XXIème siècle. Si nous dévaluons le franc de 20%, les Espagnols dévalueront la peseta de 25% et les Italiens la lire de 30%, (comme ils lʼont fait en 1992) ; ce qui nous conduira à dévaluer à nouveau le franc, etc. Cʼest justement pour mettre un terme à ce cercle vicieux des« dévaluations compétitives » que lʼEuro a été inventé. »
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