« Fréquemment cité comme l’élément déclencheur de la révolte, la hausse des prix du carburant n’explique pas à elle seule cette grogne soudaine d’une partie de la population et doit être replacée dans un contexte socio-économique plus large.
La stagnation voir l’érosion du pouvoir d’achat sur la dernière décennie constitue un facteur explicatif majeur et trouve notamment sa source dans la croissance des dépenses contraintes des ménages, c’est à dire loyers, charges, assurances, frais bancaires ou encore abonnements téléphoniques.
Ainsi, entre 1960 et 2018, la part des dépenses pré-engagées dans le revenu disponible des ménages est passée de 12,6 % à 29,2 %. Comme le montre notre infographie basée sur les données de l’Insee, ce sont principalement les dépenses liées au logement (loyer, énergie,...) qui sont responsables de cette hausse et qui pèsent le plus dans le budget des Français. »
Ce schéma est tiré du site fr.statista.com. On ajoute à cette petite étude fort intéressante car fort explicative que le panier de la ménagère de l’INSEE ne prend justement pas en compte ces fameuses dépenses pré-engagées, ce qu’on appelle aussi les frais fixes des foyers.
Du coup, le pouvoir peut se gausser d’avoir une inflation à la fois modeste et contrôlée, alors qu’en réalité elle est totalement débridée, surtout depuis l’avènement de l’euro et l’explosion de la dette... Ceux qui font leurs courses savent que le prix des tomates, en 15 ans, a plus que triplé, malgré le contre-feu du site d’« information » de France Télévisions :
« “Et si on repassait en franc juste pour rigoler”... Voilà le titre d’une de ces images qui sont massivement partagées sur les réseaux sociaux. On y voit un tableau avec une liste de produits et l’évolution de leur prix en francs entre 2002 et aujourd’hui. L’idée, c’est de conforter le discours sur une "explosion" des prix après le passage à l’euro. [...]
C’est faux. D’après l’Insee, le prix moyen de vente au détail d’un kilo de tomates était de 2,80 euros en 2014, ce qui fait 18,37 francs, soit un prix légèrement supérieur au tableau. Par contre, en 2002, le prix du kilo était de 2,70 euros, donc 17,71 francs. Ce qui correspond à une augmentation de 3,7 %. »
Ces collabos savent très bien que le prix de la tomate, ronde ou en grappe, olivette ou cerise, a explosé en 20 ans. Il y a un avant et un après l’euro pour la ménagère. Cerise sur le gâteau, et cerise hélas prévisible, ce sont les ménages les plus modestes qui payent le prix fort de ce libéralisme européen : « 61 % de leur revenu disponible est englouti dans les dépenses pré-engagées ».
La désinformation conjointe de France Télévisions et de l’INSEE en images :
Plus réaliste, Richard Beninger, secrétaire national du Secours populaire, déclarait il y a un an que « pour les familles les plus pauvres, l’alimentation est devenue une variable d’ajustement ».
Si on écoutait les complices du pouvoir libéral, les Français pauvres ne seraient que de pénibles râleurs qui ne devraient pas se plaindre, au vu de la situation dramatique des migrants. C’est peut-être pour ça que l’oligarchie ouvre les portes de notre pays à ces superpauvres venus d’Afrique.
Heureusement, les Français de rang modeste peuvent compter sur leur élite culturelle pour les soutenir, comme Stéphane Guillon chez Michel Drucker à partir de 4’21...
Le gouvernement, les médias et les people à la solde du pouvoir profond se frottent les mains devant la démobilisation des Gilets jaunes, durement frappés par une répression sans pareille. Sans cette violence oligarchique extrême, les régiments jaunes échaudés par le mépris de classe auraient chassé les occupants des ministères, comme ils avaient commencé à le faire avec Benjamin Griveaux.
Ce Système ne doit sa survie qu’à la violence d’État. Les complices et collabos de ce pouvoir inique ne devraient jamais l’oublier...