Un quart de siècle plus tard, les questions dirigistes de Calvi et les poncifs poussifs de la basse-cour sur la libération sexuelle vieillissent mal. Seules les observations de Alain Soral relatives à la main mise du Capital sur l’économie du désir traversent l’épreuve du temps. La cacocophonie assommante est la conséquence de l’incapacité des membres féminins de ce panel à hisser leur réflexion vers l’abstraction, à extraire leur discours de la névrose annonciatrice du dernier acte de l’illusion d’affranchissement : la constitutionnalisation de l’avortement.
Soral a bien tenté d’expliquer à ces péteuses que le délitement du couple est la résultante d’un ménage à 3 au sein du duo homme-femme : la Banque s’est invitée au sein du couple pour promouvoir une logique d’intérêts de genre séparés et faire ainsi fructifier, de manière exponentielle, la rente consumériste qui repose sur le doublement de l’acquisition des biens et la corvéabilibité de la femme au travail.
Face à cette impéritie des féministes à penser la condition féminine en dehors des oppositions binaires faciles et des fausses polarités dialectiques de domination contre libération, maternité contre carrière, célibat contre soumission, une seule question de fond se pose : Alain Soral a t-il croqué dans la clémentine ?
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