Les Tuche, c’est l’histoire d’une famille de gros blaireaux du Nord qui rapportent plein de fric à des gros malins.
« Les Tuche sont une famille vivant à Bouzolle. Jeff Tuche, le père, est un chômeur fier de l’être ; lui et sa femme Cathy ont trois enfants : Stéphanie, bimbo pas très futée, Wilfried, homosexuel, qui se prend pour un rappeur gangsta, Donald dit « Coin-Coin », très intelligent. Il y a également la mamie, « Mamie Suze », que personne ne comprend et dont le seul ami est un chien empaillé. Un jour, les Tuche gagnent une fortune à la loterie et décident d’aller à Monaco. »
Voilà pour le résumé du premier opus, intitulé Les Tuche. On rigole bien car la famille de blaireaux descendue dans l’antre des banquiers apatrides ça fait boum, choc des cultures et des civilisations. Non, pas culture ni civilisation puisque les Tuche ne sont ni cultivés ni civilisés : ce sont les descendants des beaufs à la Cabu. Ils sont cons, ils sont lourds, ils sont entiers, ils sont français, quoi. Ils descendent directement du singe sans passer par la case Sapiens.
Les Tuche sont sortis en novembre 2011 et ont surfé sur le succès des Ch’tis de Dany Boon. Auparavant, Les Deschiens de François Morel avaient épinglé la lourdeur glaiseuse des Picards cons comme un champ de betteraves mal labouré, du temps où Canal+ gagnait des montagnes de fric à insulter les Français moyens, qui fournissaient pourtant le bataillon principal de leurs abonnés. Aujourd’hui l’âge d’or est terminé pour Canal, mais le cinéma se fait encore des couilles en or avec le french bashing.
Le premier Tuche a coûté 10 millions et a fait 1 500 000 entrées. Les Tuche 2 (en Amérique), sorti en 2016 et rescénarisé par deux anciens de Canal voit la famille gagner 100 millions au loto. Le film, lui, rassemble 4 600 000 spectateurs pour un budget de 15 millions. Le dernier, où papa Tuche devient président de la République (ah ah ah), sorti début 2018, se hisse au niveau des records français avec près de 500 000 entrées le premier jour d’exploitation, tout ça pour un petit budget de 10 millions.
Les Tuche, c’est la vision de la France de province par un quarteron de culturo-mondains parisiens, d’une France qui ne peut pas s’en sortir par le travail – elle est trop conne et trop déconnectée du mondialisme branché – mais qui a une chance au grattage : elle rêve de gagner au Loto. D’ailleurs, le gouvernement, qui a besoin de fric (pour financer la DILCRAH ?) est en passe de privatiser la Française des jeux, ce joyau fiscal, cet impôt qui remonte tout seul des bassins de pauvreté.
En 2016, la FDJ a battu un record avec 159 millions de bénéfice net, dont 137 seront reversés en dividendes à ses actionnaires, et 72% à l’État, premier d’entre eux. L’autre gros actionnaire est, tenez-vous bien, l’Union des blessés de la face et de la tête, les « Gueules cassées », qui possède 9,2% des parts est qui est assise sur un trésor de 100 millions ! Et qui n’aime pas qu’on fourre son nez dans les comptes...
Le chiffre d’affaires de la FDJ a lui aussi atteint des sommets avec 14,3 milliards en 2016 sans oublier les 9,5 milliards redistribués aux joueurs. Et la croissance de l’entreprise qui gère l’impôt du pauvre n’est pas finie :
« Pour poursuivre son développement, la FDJ entend recruter un million de nouveaux joueurs en 2020, ciblant plus particulièrement “les jeunes adultes et les femmes”. Elle compte aussi consolider son réseau de distribution, alors que le nombre de points de vente a baissé en 2016, à cause des difficultés du secteur de la presse et du tabac (voir Lmdt du 18 janvier) précise l’AFP dans une dépêche que nous reprenons à la suite. » (Source : lemondedutabac.com)
Un million de jeunes et de femmes, y a bon le chômage de masse pour la FDJ et pour les producteurs des Tuche ! Plus le Français s’enfonce dans la pauvreté et la connerie, plus ça rapporte aux rapaces !
- Arrivée à Calais, Stéphanie Tuche cherche et trouve plusieurs fois le grand amour
Nous achèverons cette analyse lourdement entachée de jalousie sur une proposition positive : après Les Tuche, pourquoi pas Les Tuchenbaum, l’histoire d’une famille immensément riche du XVIIe arrondissement parisien, vivant dans un 400 m2 farci d’ors et de bijoux mais qui perd tout dans une opération de bourse ? On les verrait dégringoler socialement jusqu’au niveau des Tuche, découvrir le manque et le mépris, rester soudés dans un bidonville à Calais, en pleine jungle migratoire, au milieu de la guerre entre Afghans et Africains ! Fric, famille, amour (la fille Tuchenbaum découvre l’Amour avec plusieurs migrants), social et aventure ! Bingo dans le tiroir-caisse ! Non, laissez, c’est pour nous, cette idée de scénario c’est cadeau, les gars.
Pendant ce temps, l’équipe des Tuche est logiquement invitée le 25 janvier 2018 dans l’émission antifrançaise C à vous de l’ex-nouille de Marc-Olivier Fogiel, Anne-Élisabeth Lemoine, flanquée de son commissaire politique Patrick Liste Noire Cohen.
On vous conseille la réponse de très haut niveau de Jean-Paul Rouve à l’accusation de beaufophobie à 12’39 :