À l’occasion d’une rencontre avec les représentants de grands groupes français présents en Russie, le président russe a appelé de ses vœux la reprise des échanges économiques entre les deux pays, grevés par des années de sanctions.
Dans le cadre d’une réunion organisée par la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe le 31 janvier 2018 près de Moscou, Vladimir Poutine s’est dit confiant dans le renforcement des liens économiques avec la France.
« Nous voyons la France comme l’un des partenaires clés de la Russie en Europe et nous souhaitons développer le dialogue avec votre pays sur toutes les questions internationales et bilatérales, avec une approche pragmatique et équitable », a déclaré le président russe, devant les représentants de plusieurs grands groupes français implantés en Russie, dont Danone, Dassault aviation, Total ou encore Crédit Agricole.
« Bien évidemment, nous accordons de l’importance à la coopération économique et commerciale », a-t-il poursuivi, cité par le journal russe Rossiïskaïa Gazeta.
Le président russe a en outre souligné qu’il espérait que le Forum économique annuel de Saint-Pétersbourg (SPIEF), qui se tiendra du 24 au 26 mai 2018, serait l’occasion de conclure des contrats.
L'ambassadeur de #France en #Russie dénonce l'« extraterritorialité » des #sanctions américaines
➡️ https://t.co/frWddlKowd pic.twitter.com/8jj9ahGior— RT France (@RTenfrancais) 17 janvier 2018
Vladimir Poutine s’est également félicité des progrès effectués pour améliorer les conditions commerciales en Russie. « La Russie est montée dans le classement de la Banque Mondiale à la 35e place [...] Je voudrais attirer votre attention sur le fait que la France se classe 31e et si nous continuons à travailler, nous nous rapprocherons bientôt de vous », a-t-il annoncé à ses interlocuteurs.
Il est à noter que Vladimir Poutine n’a pas dissocié les relations commerciales des questions de politique internationale, où la France, sur les dossiers syrien et ukrainien, s’oppose à la Russie et appuie plutôt l’agenda géopolitique des Etats-Unis. Mais, tout en s’opposant à Moscou sur le plan international, Paris donne néanmoins depuis plusieurs mois des signes d’ouverture économique.