Les intenses frappes israéliennes contre le Hezbollah ont fait plus de 350 morts ce lundi au Liban, parmi lesquels 24 enfants et plus de 1 240 blessés. Le pays a vécu sa journée la plus meurtrière en près d’un an d’échanges de tirs entre les deux parties en marge de la guerre à Gaza.
L’armée israélienne a indiqué dans la soirée avoir frappé ces dernières 24 heures 1 300 cibles du Hezbollah. Dans une vidéo, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a recommandé en fin de journée aux Libanais de « s’éloigner des zones dangereuses » dans l’attente de la fin de « l’opération ». Il a affirmé qu’Israël était en train d’inverser le « rapport de forces » dans le nord du pays, où il est déterminé à permettre le retour des dizaines de milliers d’habitants déplacés, lors d’une rencontre sécuritaire à Tel-Aviv, selon son bureau.
« Les frappes n’arrêtent pas »
Faisant craindre une spirale incontrôlable, cette escalade entre Israël et le puissant Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran, suscite les vives inquiétudes de la communauté internationale. L’armée israélienne, qui pilonne le sud et l’est du pays voisin, a aussi annoncé une « frappe ciblée » à Beyrouth, visant, selon le Hezbollah, le commandant pour le front sud de cette formation, qui en a réchappé.
« C’est une catastrophe, un massacre », affirme à l’AFP Jamal Badrane, un médecin de l’hôpital du Secours populaire à Nabatiyé, une ville du sud. « Les frappes n’arrêtent pas, ils nous ont bombardés alors qu’on retirait des blessés », dit-il. Fuyant dans la panique, des milliers de familles ont été déplacées des zones bombardées, selon le ministère de la Santé. Des déplacés du sud affluaient dans la soirée dans la capitale et à Saïda, accueillis dans des structures d’accueil.
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Une pluie de réactions
L’Égypte a demandé ce lundi l’intervention du Conseil de sécurité de l’ONU pour mettre fin à « la dangereuse escalade israélienne au Liban », mettant en garde contre le risque d’une « guerre régionale globale ». L’Irak a dit vouloir une « réunion urgente » des pays arabes en marge de l’Assemblée générale de l’ONU pour « stopper » Israël, que la Turquie a accusé de vouloir « mener toute la région au chaos ».
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a également accusé Israël, ennemi juré de Téhéran, de vouloir « élargir » le conflit. La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a exprimé sa « grave préoccupation pour la sécurité des civils dans le sud du Liban ».
Les États-Unis, principal allié d’Israël, ont « exhorté » leurs ressortissants à quitter le Liban et annoncé envoyer « un petit nombre » d’effectifs militaires supplémentaires au Moyen-Orient. Le président américain, Joe Biden, a réaffirmé lundi « travailler à une désescalade ».
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