La rédaction du JDD met fin à une grève historique de 40 jours pic.twitter.com/bndVQFmNwC
— Sdj JDD (@SDJduJDD) August 1, 2023
Le 1er août 2023 est une date historique pour les petits soldats du Journal du dimanche, l’organe hebdomadaire de propagande libéral-libertaire déguisé en quotidien.
Truffé de plumes prestigieuses qui coûtent cher, qui écrivent mal et qui racontent des conneries (vive le vaccin, vive Zelensky, vive Biden, à bas Raoult, à bas Trump, à bas Poutine), à force de raconter les salades pour le compte de l’oligarchie, il a fini par perdre une grande partie de son lectorat, qui est peu fidélisé (en papier ou en numérique) parce qu’il achète principalement au numéro.
Chaque année, c’est 5 à 10 % en moins. Le pire, c’est que le JDD est presque seul sur son segment, un monopole qu’il a acquis en tuant toute concurrence (par exemple Le Nouveau dimanche), n’ayant en face de lui, au fond, que Le Parisien du dimanche, organe maigrelet d’info de fond de cuve.
Pour cela, il a bénéficié de la distribution en points de vente Hachette dans les gares, qui ont évidemment mis l’organe maison en avant. Le quasi-monopole et les célébrités (Anne Roumanoff, madame DSK) n’ont donc pas permis au journal d’échapper à la baisse générale des ventes de la presse mainstream, et on ne dit pas papier parce que le papier, si ce qui est imprimé dessus est bon, se vend toujours.
C’est la médiocrité et la désinformation, et non le numérique, qui ont tué la presse française.
Par exemple, Le Monde a perdu beaucoup d’acheteurs au numéro en kiosques, mais il en a raflé beaucoup en numérique. Le JDD, non : à peine 10 % de ses ventes se font en numérique. L’effondrement n’est pas loin, c’est pourquoi Bolloré, homme de droite devant l’Éternel, a décidé de changer le contenu.
Les journalistes de gauche qui faisaient ce mauvais canard, à presque une centaine, ce qui est pléthorique, sont donc condamnés à utiliser leur clause de conscience (LOL) pour un départ indemnisé, ou à faire la propagande de la nouvelle droite.
Leur grève s’étant achevée le jour de l’arrivée du buteur de (a)Valeurs actuelles, dans ce qu’on peut appeler le transfert de l’été, la plupart des indignés changeront donc d’axe de propagande. Pour un larbin professionnel, ce n’est pas la mer à boire : il suffit d’écrire le contraire de ce qu’on croyait penser, et hop, on conserve son salaire et son niveau de vie.
La prédation de Bolloré, le nouveau papivore (le surnom de Robert Hersant dans les années 70-80) permettra à ce titre historique de remonter ses ventes sur le modèle de CNews qui a remplacé la piteuse i-Télé, qui était une caricature de chaîne d’info de gauche, ce qui n’a pas, vous en conviendrez, de sens : l’info véritable ne peut pas être de gauche, et pas non plus de droite ! Elle est, c’est tout.
Le 1er août, donc, les 82 grévistes ont déposé leurs drapeaux rouges aux pieds du nouveau César, et cette soumission nous fait bien rire. C’est le karma des donneurs de leçons, obligés, désormais, de défendre ce(ux) qu’ils dénonçaient !
Solidaire du canard boiteux, le reste de la presse gauchiste s’est émue du changement de contenu qui menace le JDD, et peut-être elle-même, bientôt, tant sa crédibilité s’est effondrée : aux dernières nouvelles, à peine 40 % des sondés font confiance à ces titres. Et quand on regarde les jeunes, c’est 75 % de défiance, soit un avenir sombre pour l’économie de ces organes de propagande.
La blague du jour est à mettre à l’actif d’Olivier Faure, le leader du PS mort, avec sa terrifiante menace de boycott reprise par Le Monde :
La gauche est solidaire de la rédaction du JDD. « Solidaire de votre grève pendant quarante jours », a publié sur X (Twitter), le premier secrétaire du parti socialiste (PS), Olivier Faure. « Solidaire pour modifier la loi en garantissant l’indépendance des rédactions », a-t-il ajouté. Le patron du PS a également prévenu qu’il ne « répond[rait] plus aux sollicitations pour des interviews au JDD », estimant que « le pouvoir de l’extrême droite, c’est la lâcheté de tous les autres ».
Olivier Faure, ou le grotesque de la gauche française. La gauche aboie, la caravane Bolloré passe. Roussel, Garrido et Rousseau ont aboyé, eux qui bénéficient d’une presse gauchiste à 90 %...
« L’intransigeance de la direction du JDD devant les revendications légitimes de la rédaction aura des conséquences lourdes et dangereuses pour la liberté de la presse », a déploré pour sa part le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel. Sur le même réseau social, la députée « insoumise » Raquel Garrido a déclaré : « Le combat des journalistes du JDD fut héroïque. Bolloré fait un usage despotique de son droit de propriété ». Selon elle, il faut « limiter le droit de propriété médiatique par la loi », car « nous n’avons pas d’autres outils que l’école et la presse déontologique pour être libres ». Côté écologiste, la députée Sandrine Rousseau a écrit : « Bravo pour votre ténacité. A l’Assemblée nationale maintenant de prendre le relais pour offrir aux rédactions un droit de regard et de veto. »
Le JDD et la gauche, ces enfants gâtés du Système qui aujourd’hui les corrige, ont mérité leur punition !