Nos amis américains les appellent les bullshit jobs, les boulots de crottes de bovidés. Ils sont les résultats du croisement hideux entre le wokisme et l’ultralibéralisme.
Par exemple, pendant le covidisme (2020-2022), des entreprises ont élu – ou alors ils se sont proposés eux-mêmes – des référents covid, des abrutis qui prenaient plaisir à dénoncer leurs collègues et qui faisaient la chasse aux non-masqués ou aux « antivax ». Parfois, le référent (révérend ?) covid vous grondait parce que vous preniez l’ascenseur avec le masque sous le nez, vous voyez le genre. Nous, une fois, dans une fromagerie, le patron est sorti en trombe de l’arrière-boutique pour nous demander de remonter le masque sur le nez, avec un air vraiment menaçant. Ce connard a immédiatement perdu un client. On peut dire qu’il était à la fois patron et référent covid.
Un autre des bullshit jobs à être sorti du cul de la crise actuelle du capitalisme, qui veut rétablir son taux de profit à tout prix, même au prix d’une guerre mondiale, c’est le sensitive reader. Le SR, ou lecteur sensible, est en général une femme, généralement de couleur, qui relit les ouvrages pour y dénicher des propos sexistes ou racistes, et ainsi demander aux éditeurs de rééditer ces livres en zappant ou remplaçant les termes blessants. Par exemple, dans Women de Bukowski, une SR devra remplacer « Mindy avait une grosse chatte » par « Mindy était très détendue » (et pas distendue), ou alors « très large d’esprit et de corps ».
Une grosse chieuse qui censure ce qui l’emmerde, quoi.
Actuellement, les SR commencent à se propager tel un virus dans l’édition française, après avoir ratiboisé l’édition américaine. Le SR est à la littérature ce que le xylophage est au bois ou le criquet à la récolte malgache. Ça, c’est pour ceux qui ont besoin d’images concrètes.
Vous l’aurez compris, le référent covid et le sensitive reader sont des fléaux, au même titre que la peste (de Jérôme Salomon), les poux (des migrants), les rats (du Hidalgoland) et la grêle (des réchauffistes). Ah, n’oublions pas, dans la série des bullshit jobs, le chief of happiness officer, dont on a déjà parlé (en renvoi). Mais le clou arrive.
Le clou, c’est donc l’Intimacy Coordinator, qu’on va écrire sans majuscules, et réduire en IC. Mieux vaut sigler les barbarismes étrangers. Figurez-vous que l’IC est là pour vérifier si les scènes de sexe dans les films sont appropriées, dans l’esprit MeToo, bien entendu.
Ce nouveau puritanisme surgit en pleine explosion de l’hypersexualité dans les médias et les écoles, plus la pédophilisation des esprits par qui vous savez (ça mange pas de pain, vous y mettez ce que vous voulez et nous on se mange pas de procès). C’est le résultat du choc entre l’injonction féministe et l’injonction hypersexualiste de l’idéologie mondialiste. On va faire plus court et plus peuple : d’un côté la main au cul peut coûter un bras (voir Pierre Ménès ou Gérard Depardieu), de l’autre baiser des mômes en bande organisée vous fait sauter la case prison, suivez notre regard...
Une personne multidisciplinaire qui accompagne la mise en scène et les interprètes dans la création des scènes intimes (sexualité simulée, violence sexuelle, nudité …), et s’assure que tous sont en sécurité et ont clairement donné leur consentement… (intimacy.fr)
On vous a donc trouvé une IC qui met son nez dans le cul des acteurs et actrices, c’est une image, pour dé-traumatiser les pauvres femmes qui se font peloter pour l’art, le 7e du nom. Naturellement, on pose la question du sale gosse : et pour les films de boules, y a une IC ?
La réponse ne venant pas, on vous propose d’écouter la première IC en France, le patient alpha, quoi. France Cul a déjà fait un sujet sur elle, évidemment.
Voilà, à bientôt pour un autre bullshit job.