La victoire des conservateurs nationalistes en Pologne – 45,16 % des voix, selon les résultats officiels portant sur 82,79 % des circonscriptions – a offusqué très logiquement Le Monde qui a titré, avec perfidie :
« Législatives en Pologne : victoire des populistes grâce aux promesses de prospérité »
La déclaration du nouvel homme fort du pays par RFI :
#Pologne Les ultra-conservateurs du #PiS, Droit et Justice, au pouvoir depuis 4 ans, ont remporté les élections législatives.
Avec plus de 7 millions de voix (43,6 % des suffrages), il totalise le meilleur score de son histoire.
Reportage @ThomasGiraudeau #RFImatin pic.twitter.com/9OpFiIwp0g— RFI (@RFI) October 14, 2019
La suite est assez insolite du point de vue de la logique mathématique : alors que le parti nationaliste (PiS) de Kaczynski rafle la majorité absolue des suffrages, on apprend qu’il a gagné en divisant la société. Il ne viendrait pas à l’idée des propagandistes du Monde (même si l’article trouve sa source dans l’AFP, qui est la source de tous les organes de presse mainstream) que ce sont les minorités sexuelles qui, comme chez nous, tentent de diviser la société, c’est-à-dire la majorité silencieuse !
« Considéré comme l’homme politique le plus influent de Pologne, M. Kaczynski a divisé la société en attaquant les minorités sexuelles et en rejetant les valeurs libérales occidentales, avec la bénédiction tacite de l’influente Église catholique. En politique étrangère, Kaczynski fait partie, aux côtés du Hongrois Viktor Orbán, des dirigeants populistes européens prônant une Europe des nations et refusant l’évolution fédéraliste encouragée par Berlin et Paris. »
Quant aux valeurs libérales, on en voit le résultat chaque jour dans nos villes... Pour ce qui concerne « l’influence » (comprendre néfaste) de l’Église catholique, elle fait pendant à l’influence d’une autre sorte d’« église » dans nos occidentales contrées et ce, depuis la loi soi-disant laïque de 1905... On sait aujourd’hui ce que la laïcité recouvre : une nouvelle religion dominante qui ne dit pas son nom. C’est donc tout naturellement que la rhétorique de la « haine » s’invite dans le débat, dans la bouche de la grande perdante de l’élection, pourtant soutenue par les forces du Bien :
« Malgorzata Kidawa-Blonska, ancienne vice-présidente de la Diète, candidate de la Coalition civique au poste de Premier ministre, a cherché à se démarquer de la rhétorique combative du PiS. “Le président Kaczynski sème la division entre les gens… Protégeons la Pologne contre de telles divisions, contre la haine”, a-t-elle déclaré à ses partisans cette semaine. »
Le mot est lâché : tout ce qui ne va pas dans le sens de l’idéologie mondialiste (féminisme, homosexualisme, anticatholicisme, sionisme, immigrationnisme, maçonnisme, libéralisme antisocial, individualisme anti-famille, sexualisme) est automatiquement qualifié de « haine ». Pratique !
Ce parti pris ne dérange pas le journal des Lobbies et des Marchés qui poursuit sa vindicte :
« En place depuis 2015, Droit et justice (PiS) a cherché à mobiliser les couches défavorisées des campagnes en s’érigeant en défenseur des valeurs familiales face à “l’idéologie LGBT” et surtout en promettant une nouvelle allocation familiale, la baisse des impôts et la hausse du salaire minimal. »
Comprendre que ce sont les ploucs manipulables et manipulés qui ont fait gagner le nationalisme et perdre la démocratie. La bêtise a vaincu l’intelligence, quoi...
Pour achever cette petite analyse à chaud, les amateurs d’ingénierie sociale adoreront ce grossier coup de pouce mondialiste trois jours avant l’élection :
« L’opposition avait reçu un soutien de dernière minute de la femme de lettres Olga Tokarczuk, qui venait de recevoir jeudi le prix Nobel de littérature. Parlant aux médias, elle a appelé les Polonais à choisir “entre la démocratie et l’autoritarisme” lors de ces élections, qu’elle juge “les plus importantes” depuis la chute du communisme en 1989. »
Le choix entre la démocratie et l’autoritarisme, autant dire entre la vie et la mort. Plus aucun scrupule ne retient les représentants de la propagande européiste et mondialiste !
Naturellement, tout l’orchestre des médias alignés est au diapason. France 24 par exemple, « notre » chaîne d’information internationale, se fait le relais des injonctions de la Commission européenne qui considère les réformes de Droit et Justice comme antidémocratiques (et donc anti-européennes) :
On n’a pas encore entendu convoquer le mot Shoah dans le débat, mais le joker du mondialisme ne devrait pas tarder à pointer son nez...