Dans un contexte extrêmement tendu entre l’Arabie saoudite et l’Iran, le Brent est passé sous la barre symbolique des 35 dollars. L’offre demeure surabondante. Contre toute attente, les stocks américains ont baissé de 5,1 millions de barils.
Rien ne semble pouvoir arrêter la dégringolade des prix du pétrole. Le Brent, référence européenne, est tombé à nouveau à son plus bas niveau depuis juillet 2004. En baisse de plus de 4 %, le baril de la mer du Nord est passé ce mercredi sous les 35 dollars pour la première fois depuis 11 ans. Le WTI, référence américaine, affichait aussi une baisse de près de 3 %. Comme le Brent, il s’échangeait à moins de 35 dollars. Baisse des stocks de brut, forte hausse des stocks d’essence
Les marchés redoutaient les chiffres sur les stocks américains de brut publiés cette après-midi. Contre toute attente, ces derniers ont nettement reculé de 5,1 millions de barils pour atteindre 482 millions de barils. Les experts interrogés par Bloomberg tablaient sur une hausse de 500.000 barils. Cependant les stocks d’essence n’ont jamais autant augmenté depuis 1993, relève l’agence Reuters. La hausse est de 10,6 millions de barils, alors que les analystes interrogés par l’agence anticipaient une hausse de 2,3 millions. Dans la foulée le Brent s’est légèrement repris avant de confirmer son retrait. [...]
L’impact du conflit sur la production est négligeable Depuis ce week-end, l es relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran sont extrêmement tendues après l’exécution par Ryad du dignitaire chiite Nimr Baqer al-Nimr . Avec son essai nucléaire ce mercredi, la Corée du Nord a renforcé les inquiétudes géopolitiques. Ces dernières n’ont cependant qu’un impact limité sur les marchés, l’offre de pétrole étant toujours aussi abondante. D’ordinaire, les tensions géopolitiques au Moyen Orient provoquent une hausse des prix, faisant craindre des ruptures d’approvisionnement.