Les affrontements se poursuivaient mardi en Libye entre les combattants de la filière libyenne du groupe jihadiste État islamique et les gardes des sites pétroliers autour du port d’al-Sedra, au nord du pays.
« Les combats continuent entre les gardes des sites pétroliers et les combattants de la filiale libyenne de l’État islamique avec l’appui de l’aviation », a indiqué Ali al-Hassi, le porte-parole des gardes des installations pétrolières, le 5 janvier.
« Les affrontements se déroulent dans une zone à 20 km au sud-ouest d’al-Sedra et nous avons perdu sept de nos hommes », a-t-il précisé.
Depuis lundi, l’État islamique mènent l’offensive contre d’importantes installations pétrolières contrôlées par le gouvernement reconnu autour des villes d’al-Sedra et à Ras Lanouf.
Situés dans la région du « Croissant pétrolier », sur la côte, les terminaux d’al-Sedra, de Ras Lanouf et de Brega sont les plus importants de Libye et sont donc cruciaux pour l’exportation du pétrole libyen.
Depuis plusieurs semaines que le groupe jihadiste tente une percée vers l’est depuis son bastion de Syrte pour atteindre cette zone du « Croissant pétrolier » où sont situés les principaux terminaux pétroliers.
Deux réservoirs de pétrole brut touchés
Un réservoir de pétrole brut a d’ailleurs été touché mardi, pris dans l’échange de feu près d’al-Sedra entre l’EI et les gardes des installations pétrolières, a indiqué l’agence de presse loyale aux autorités reconnues par la communauté internationale. « Les pompiers n’ont pu accéder au site à cause des combats », a signalé l’agence.