À l’approche du premier anniversaire du mouvement des Gilets jaunes, Le Parisien a révélé ce que le président français aurait fait s’il y avait eu des morts lors des manifestations de décembre 2018. Il aurait notamment envisagé de changer de Premier ministre et de créer un gouvernement d’union nationale.
Alors que l’anniversaire du mouvement des Gilets jaunes approche, Le Parisien a évoqué les projets qu’avait le Président en décembre 2018, un mois marqué par les manifestations les plus difficiles. Un conseiller du pouvoir a révélé au quotidien qu’Emmanuel Macron avait envisagé de changer de Premier ministre et de créer un gouvernement d’union nationale, en cas de morts lors des manifestations.
« S’il y avait eu des morts du côté des manifestants le 8 décembre, il aurait appelé Gérard Larcher [président Les Républicains du Sénat, ndlr] à Matignon. Le numéro un et le numéro deux de la République ensemble, avec un gouvernement d’union nationale. C’était le prix à payer s’il était acculé », a confié le conseiller en question. Un ancien ministre, cité par le journal, explique quant à lui les craintes du Président à l’époque : « Ce qui l’a marqué à ce moment-là, c’est la possibilité d’une rupture démocratique, qu’on perde nos parlementaires, qu’ils se fassent tous remonter les bretelles sur le terrain, qu’on ne puisse plus gouverner ».
Les leçons de la crise
Après s’être pris quelques revers, Emmanuel Macron se montre désormais plus vigilant, tout en conservant son désir de changer le pays, affirme Le Parisien, soulignant qu’il enjoint à ses ministres de « regarder tous les foyers qui existent » ou encore de « garder le contrôle sur leurs administrations ».
Par ailleurs, s’il reste fondamentalement le même, il aurait compris la nécessité de s’humaniser. « Il écoute beaucoup plus, il interroge, il veut savoir. Avant, on se demandait s’il en avait quelque chose à foutre… », assure un intime. Alors que la grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites se profile, le président de la République a également appris « qu’on ne fait pas les réformes contre les Français, à la hussarde », comme l’indique un de ses stratèges au quotidien.
Ce samedi 16 novembre, les Gilets jaunes se sont à nouveau massivement mobilisés dans plusieurs villes de France. À Paris, où la situation a rapidement dégénéré, la préfecture de police a déjà annoncé 61 interpellations.