Plutôt que de demander au constructeur Toyota d’expliquer pourquoi l’État islamique disposait de centaines de nouvelles véhicules tout-terrain, les autorités américaines auraient dû poser la question au Département d’État de leur propre pays, qui aurait apparemment doté les rebelles syriens d’un parc automobile complet.
L’homme politique américain et membre du Parti républicain Ronald Paul, ainsi que ses associés, ont tenté de pénétrer le mystère des voitures tout-terrain japonaises mises à la disposition des djihadistes. Tony Cartalucci, observateur et représentant de l’Institut pour la paix et pour la prospérité, de Ronald Paul, a dénoncé le fait qu’en 2013 le Département d’État des USA, en coopération avec le gouvernement britannique, avait octroyé des véhicules à l’Armée syrienne libre, la principale force armée opposée au régime de Bachar el-Assad.
En 2014, le Département d’État des États-Unis a repris les livraisons des voitures aux rebelles syriens, selon M. Cartalucci, faisant référence au réseau de radiodiffusion américain Public Radio International (PRI).
Le Royaume-Uni n’a pas non plus manqué de livrer de l’aide « non-létale » aux rebelles de Syrie, entre autres des camions et des véhicules tout-terrain dont le montant est évalué à approximativement huit millions de livres sterlings.
Ainsi, les USA et le Royaume-Uni ont eux-mêmes approvisionné en véhicules les rebelles syriens, ce qui attire l’attention de la communauté internationale ces derniers temps. Il est bien difficile pourtant de déterminer les véritables voies par lesquelles les véhicules ont fini par devenir propriété du groupe terroriste État islamique.
Récemment, les autorités américaines interrogeaient très activement Toyota en lien avec l’apparition fréquente, sur des images prises en Syrie, en Libye et en Irak, d’islamistes à bord de véhicules tout-terrain japonais équipés d’armes.
En réponse, Toyota a nié toute implication dans des livraisons de voitures à l’EI.
La présence en Syrie de nouveaux Toyota avait déjà attiré l’attention des médias, l’année passée. Entre-temps, les djihadistes se servent également de voitures d’autres constructeurs, notamment Mitsubishi, Hyundai et Isuzu.