Le petit coin d’E&R
Nous le savons tous : les caméras du Petit Journal sont le bras armé de la propagande du Système.
Suprême astuce, ce dispositif médiatique fait croire qu’il est contre le « pouvoir », en révélant ses « travers ». Oui mais voilà, Yann Barthès et ses petits protégés se gardent bien de tourner leurs canons à images vers le vrai pouvoir, qui lui, reste bien à l’abri de la dérision et de la dénonciation.
Au lieu de cela, on a le droit à un cortège de faux ou d’anciens pouvoirs, qui sont l’objet d’un culte branché du ridicule : les beaufs, les vieux, les moches, les Blancs, la Province, la droite, les sans grade, les fans, les... la France profonde, quoi. Ce racisme antifrançais qui ne dit pas son nom est étonnant sur la chaîne dont la majorité des abonnés peut être considérée comme « beauf ». Disons, française dans l’âme. Au final, plus Canal multiplie ce genre d’humiliation, faisant passer les dominés pour des dominants, plus la chaîne s’enfonce : la perte d’abonnés de juin 2014 à juin 2015 est estimée à 400 000 sur l’ensemble des chaînes du groupe.
C’est peut-être ça, ce qu’on appelle la Justice Immanente. Les scientifiques y verront plutôt un effet cybernétique compris dans la nature même de cette chaîne perverse.
Maintenant, voici le traitement médiatique de cette affaire par le grand magazine chic et parisien Vanity Fair (Foire aux vanités, en français, s’il vous plaît), dont le directeur de publication de la version frenchy n’est autre que le grand Michel Denisot, ancien patron de Yann Barthès sur Le Grand Journal. C’est tout de suite beaucoup plus simple !
Il ne faut jamais énerver un fan, dans la musique, le cinéma et même la politique. Hugo Clément, journaliste du « Petit Journal », l’a appris à ses dépens lors d’un meeting de Nadine Morano, en Meurthe-et-Moselle. Excédée par la question « C’est quoi la différence entre Nadine Morano et Marine Le Pen ? », une jeune militante s’emporte contre cette comparaison qu’elle trouve « débile » et fait savoir au journaliste qu’il va se prendre son micro « dans la gueule ».