Le ministère de la Défense de la Fédération de Russie va, pour la première fois, délivrer des documents uniques sur la libération des prisonniers du camp d’Auschwitz par les soldats de la 1ère Armée Rouge ukrainienne le 27 janvier 1945.
Ces documents seront déclassifiés, selon le ministère de la Défense, afin de « protéger la vérité historique » et affirmer le poids de « la contribution décisive de l’Armée rouge dans la libération d’Auschwitz ».
Il s’agit de 15 documents secrets dont l’accès était auparavant réservé à un cercle étroit d’historiens, contenant des informations sur l’avancée des combats et la libération de la Pologne en janvier 1945, des rapports des commandements militaires, des mémorandums de correspondants de guerre, ainsi que des témoignages de prisonniers des camps de concentration.
Parmi les éléments répertoriés par les troupes de la 60e armée du premier front ukrainien, la composition des unités qui ont libéré le camp de concentration d’Auschwitz, formées de combattants de 39 nationalités : Russe, Ukrainiens, Biélorusses, Arméniens, Ossètes, Géorgiens, etc.
Cette polémique au sujet de qui a libéré Auschwitz a démarré suite aux allégations du président de la commission des Affaires étrangères polonais, Grzegorz Schetyna, que le camp [d’Auschwitz] avait été libéré par les Ukrainiens, et la déclaration du Premier ministre ukrainien Iatseniouk affirmant que l’Union soviétique avait « envahi l’Ukraine et l’Allemagne » pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a qualifié ces déclarations de « blasphème » et affirmé qu’il fallait « cesser de se moquer de l’Histoire ».
Enfin, s’adressant aux invités d’une manifestation commémorative organisée à Moscou à l’occasion de la Journée internationale de l’Holocauste, le président Vladimir Poutine a mis sur un pied d’égalité les tentatives de réécrire l’histoire avec la justification des crimes nazis.