À l’occasion du 70e anniversaire de la libération des camps, une vaste enquête initiée par le cercle de réflexion proche de l’UMP, Fondapol, et la Fondation pour la mémoire de la Shoah, et dénommé « Mémoires à venir » met en lumière les lacunes des jeunes de nombreux pays en ce qui concerne la connaissance de la Shoah.
31 172 jeunes âgés de 16 à 29 ans, des 23 pays de l’Union européenne mais aussi des États-Unis, de la Russie, de la Chine, de l’Inde, du Japon, de la Turquie, de l’Australie, du Canada et d’Israël ont été évalués sur leur niveau d’instruction au sujet de la déportation.
Moins d’un jeune sur deux (47 %) avoue avoir des connaissances plutôt ou très approfondies sur le sujet (88 % chez les Israéliens, 53 % chez les Français et 20% chez les Japonais).
À l’évocation du mot « génocide » 90% des sondés évoquent le sort des juifs durant la Seconde Guerre mondiale, suivi de celui des Arméniens par l’Empire ottoman durant la Première Guerre mondiale (77 %) et enfin celui des Tutsis en 1994 au Rwanda (76 %).
Pour les jeunes Français, la Seconde Guerre mondiale est un point de détail de la Shoah : ils sont en effet 88 % à considérer que les persécutions contre les juifs par les nazis constituent le fait le plus important de la Seconde Guerre mondiale (73 % en Allemagne et 60 % aux États-Unis). Le Japon se singularise en citant les bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki (81 %). Pour la Russie, l’événement le plus marquant est la prise de Berlin par l’Armée rouge (84 %).