Malgré l’appel à un nouveau cessez-le-feu lancé à Berlin par les délégations ukrainienne, russe, française et allemande, les combats se poursuivent dans le Donbass.
Après la perte de l’aéroport de Lougansk en septembre dernier, les séparatistes ont conquis l’aéroport de Donetsk, où s’étaient retranchées les troupes de Kiev depuis mai 2014. Lancée le 15 janvier, l’offensive a mis un terme à des mois d’âpres combats malgré une contre-attaque de chars de l’armée ukrainienne.
La prise de ce site stratégique est un tournant dans le conflit qui oppose le régime soutenu par Washington et Bruxelles aux russophones de l’Est. Les hostilités ont fait au moins 42 morts en 24 heures, dont 13 civils à Donetsk, où un trolleybus a été frappé par un obus.
Afin de ne pas perdre la face et expliquer pourquoi des rebelles sont capables de défaire l’armée régulière, lourdement équipée par les nations occidentales, le président ukrainien a préféré se lancer une nouvelle fois dans une accusation délirante, accusant la Fédération de Russie d’avoir envoyé en Ukraine « plus de 9 000 soldats, avec plus de 500 tanks, pièces d’artillerie lourde et véhicules de transport de troupes. »
Depuis le début de l’opération de « pacification » de Kiev en avril 2014, on déplore plus de 5 000 morts d’après les chiffres de l’OSCE.