Ce simulateur en ligne propose d’évaluer ses droits à 24 aides sociales en moins de 7 minutes, pour lutter contre le non-recours.
Revenu de solidarité active (RSA), prime d’activité et aides au logement... il est parfois difficile de s’y retrouver parmi la myriade d’aides et de prestations sociales. Un simulateur national baptisé Mes aides qui propose de calculer le montant des prestations sociales auxquelles les éventuels bénéficiaires peuvent prétendre a été lancé jeudi [9 mars 2017] par le gouvernement pour permettre lutter contre le non-recours aux droits. Le simulateur, disponible en version test depuis novembre 2014 mais aujourd’hui amélioré permet donc d’évaluer de manière totalement anonyme ses droits à 15 aides nationales et 9 aides locales en moins de sept minutes, comme annoncé sur le site.
« Simplement et anonymement, on peut simuler pour soi, pour quelqu’un d’autre, et évaluer l’impact d’un changement de vie, comme une perte d’emploi ou un divorce, sur ses droits », a expliqué la secrétaire d’État chargée de la lutte contre l’exclusion, Ségolène Neuville.
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Selon un rapport parlementaire sur l’accès aux droits sociaux publié en octobre, l’Allocation de solidarité pour les personnes âgées (Aspa, ex-minimum vieillesse) est l’une des prestations les plus touchées par le non-recours. Moins de la moitié (de 30% à 43% selon la Drees) des personnes qui auraient droit à l’aide pour une complémentaire santé la demande.
Le simulateur attire déjà environ 12 000 personnes par jour, a souligné Matti Schneider, son responsable. Cet outil permet aussi de s’approprier « la langue française », a-t-il relevé : la Croix-Rouge l’utilise notamment pour ses cours de français, appuyant ainsi les personnes qu’elle suit dans leurs demandes d’aides.
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Un Français sur trois pense que notre système social favorise l’assistanat
À 45 jours de l’élection présidentielle, le Secours catholique annonce ce mercredi le lancement de sa campagne « Liberté, égalité, sans préjugés ». Pendant près de deux mois, deux bus aux couleurs de l’association vont sillonner l’Hexagone « pour aller à la rencontre des citoyens ».
« Il nous paraît urgent de réaffirmer ensemble les valeurs de solidarité et d’hospitalité qui sont les nôtres », écrit le Secours catholique dans un communiqué. Alors que le sujet de la pauvreté peine à émerger dans cette campagne présidentielle, l’association entend discuter et interpeller les Français, notamment sur certaines idées reçues.
En effet, les préjugés sur la pauvreté ont la vie dure. C’est ce que montre un sondage réalisé par l’association qui a voulu connaître la perception des Français sur la pauvreté. Résultats, « ils sont tout de même 31% à juger que le système social en place favorise l’assistanat et 54% pensent qu’il est possible de trouver un emploi quand on le cherche vraiment », écrit l’association. Ils sont aussi 20% à penser que « le manque de volonté des gens pour s’en sortir » est une des causes de la pauvreté en France. Mais ce sondage apporte d’autres enseignements. En voici les principaux.
Pour les Français, les politiques ne parlent pas assez de pauvreté
Malgré les préjugés, une grande majorité de sondés estiment qu’il y a trop d’inégalités en France (84%), que la lutte contre la pauvreté devrait être décrétée grande cause nationale (81%) et qu’on ne parle pas assez de ce sujet dans le débat politique (72%).