@ Whyldman
Sur le premier point que tu soulèves, le général Soubelet déclare au début de son exposé qu’il s’agit, selon lui, de reproduire — sans les erreurs du passé — le principe d’établissement de ZSP (zones de sécurité prioritaires) qu’il a déjà mises en oeuvre, dont certaines ont été un succès, puisque temporairement le niveau de délinquance a baissé. Ainsi, si ce qu’il évoque s’est vraiment déjà produit, il y a eu des erreurs et le succès n’a pas toujours été au rendez-vous.
J’ai analysé son discours. J’en propose un résumé puis mon analyse.
En résumé, il propose d’une part de changer la loi pour permettre une liberté d’action (en tout temps et en tout lieu), qui était possible sous le régime de l’état d’urgence, et d’autre part de concentrer les moyens sur quelques 3 ou 4 quartiers sélectionnés pour y produire des exemples, avec l’objectif de neutraliser les délinquants et fauteurs de trouble, en y mobilisant pour chacun, pendant 3 à 4 mois, 24h/24, de 800 à 1000 personnes volontaires (gendarmes, policiers, éducateurs, psychologues, magistrats), sur base d’un diagnostique et d’un plan d’action concerté avec les élus, et avec un commandement autonome dans ses décisions une fois l’action entamée.
Selon mon analyse, la proposition se focalise sur les zones d’actions avec un objectif d’exemplarité, mais pas sur les causes profondes qui tendent à la perpétuation de l’activité délinquante.
L’économie des zones de non droit s’appuie beaucoup sur les revenus du trafic de drogue (ce qui alimente le budget de nombreuses familles et favorise l’achat d’armes). La proposition du général Soubelet ne supprimerait pas l’intérêt de vendre de la drogue, qui pourrait reprendre à l’arrêt de l’intervention de la "task force" et n’empêcherait pas le déport de l’activité frauduleuse dans un autre quartier pendant la période de l’intervention.
J’ai lu un commentaire proposant l’instauration de la peine de mort pour le trafic de drogue. Une autre approche possible est de légaliser la production et la vente de canabis en ouvrant le marché à chacun, limitant les rentrées d’argent des délinquants (qui continueraient probablement la vente de drogues plus dures et plus marginalement le canabis). Une autre solution pourrait être la vente de canabis sous monopole d’état, permettant un contrôle qualité centralisé de la production.