Les Gardiens de la révolution iraniens ont annoncé lundi matin [1er octobre 2018] avoir tiré des missiles balistiques sur des positions djihadistes en Syrie. Ils n’ont pas précisé d’où les fusées ont été lancées. Il s’agit selon eux d’une action de représailles à l’attentat d’Ahvaz, le 22 septembre dernier, où un commando de terroristes a abattu 24 personnes.
Le site Internet des Gardiens de la révolution a publié plusieurs photos de traînées de fumées et de points lumineux dans un ciel nocturne au-dessus d’un relief montagneux désertique. Selon l’agence de presse iranienne Fars, proche des conservateurs, deux types de missiles ont été utilisés : des Zolfaghar (portée : 750 km) et des Qiam (800 km).
« Le quartier général des responsables du crime terroriste d’Ahvaz a été attaqué il y a quelques minutes à l’est de l’Euphrate par plusieurs missiles balistiques tirés par la branche aérospatiale des Gardiens de la révolution », écrivent sur leur site Internet les Pasdarans, armée d’élite de la République islamique.
« Selon les premières informations, de nombreux terroristes takfiris et les chefs responsables du crime terroriste d’Ahvaz ont été tués ou blessés dans cette attaque », ajoutent-ils. Le terme « takfiri » est utilisé par les autorités iraniennes pour désigner les djihadistes sunnites. Il dérive du mot arabe « takfir » (anathème), que ces derniers utilisent pour justifier la violence contre ceux qu’ils estiment être des impies.
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C’est l’ayatollah Ali Khamenei qui, le 24 septembre, a lié les auteurs de l’attentat d’Ahvaz aux groupes djihadistes opérant « en Syrie et en Irak ». Le guide suprême iranien les a accusés d’avoir été « financés par les Saoudiens et les Émirats arabes unis ». Ryad et Abou Dhabi ont démenti ces accusations.