« C’est au rythme de plusieurs événements universitaires et culturels par mois que se multiplient les initiatives militantes portées par le mouvement “décolonial” et ses relais associatifs [1]. Ces différents groupes sont accueillis dans les plus prestigieux établissements universitaires [2], salles de spectacle et musées [3]. Ainsi en est-il, par exemple, du séminaire “Genre, nation et laïcité” accueilli par la Maison des sciences de l’homme début octobre, dont la présentation regorge de références racialistes : “colonialité du genre”, “féminisme blanc”, “racisation”, “pouvoir racial genré” (comprendre : le pouvoir exercé par les “Blancs”, de manière systématiquement et volontairement préjudiciable aux individus qu’ils appellent “racisés”). » (Source : Le Point)
Encore un effet pervers à la fois insolite et drôle de la soumission au dogme antiraciste : les décolonialistes antifrançais Pascal Blanchard avec ses études de genre politique et Houria Bouteldja avec ses Indigènes de la république font maintenant désordre dans une intelligentsia qui est en train de basculer dans le national-sionisme via l’islamophobie.
« C’est ainsi qu’après les tentatives d’ostracisation d’historiens (Olivier Pétré-Grenouilleau, Virginie Chaillou-Atrous, Sylvain Gouguenheim, Georges Bensoussan), de philosophes (Marcel Gauchet, Pierre-André Taguieff), de politistes (Laurent Bouvet, Josepha Laroche), de sociologues (Nathalie Heinich, Stéphane Dorin), d’économistes (Jérôme Maucourant), de géographes et démographes (Michèle Tribalat, Christophe Guilluy), d’écrivains et essayistes (Kamel Daoud, Pascal Bruckner, Mohamed Louizi), ce sont à présent les spécialistes de littérature et de théâtre Alexandre Gefen et Isabelle Barbéris qui font l’objet de cabales visant à les discréditer. Dans le domaine culturel, l’acharnement se reporte sur des artistes parmi les plus reconnus pour les punir d’avoir tenu un discours universaliste critiquant le différentialisme et le racialisme. »
Longtemps protégée ou du moins conservée dans le formol sioniste comme bélier contre le nationalisme prétendument raciste des Français de couleur blanche, c’est-à-dire sans couleur, voilà notre Houria nationale balancée aux quatre vents par la presse dominante, Le Point étant l’hebdomadaire ou trône en dernière page l’agent socialo-sioniste BHL. Le glas a sonné pour celle qui accusait les Français de tous les maux, alors qu’ils l’avaient accueillie, parfois bien malgré eux, et laissé parler, crier hurler sa haine du Blanc en général et du Français en particulier dans les médias complaisants.
Thomas Guénolé, le prof de La France insoumise, résume ici la pensée raciste bouteldjienne tout en défendant le sionisme que la furia des Indigènes attaque en partie (mais elle s’en prend surtout aux sales Blancs français) :
Aujourd’hui la marionnette haineuse est remisée au placard des proxies du sionisme. Une victime de plus de l’oligarchie, qui use ses larbins et larbinettes de plus en plus vite, on trouve. C’est peut-être bon signe, allez savoir... La grande clarification est en cours !
Du côté de Pascal Blanchard (que son nom doit rendre malheureux), un peu plus balaise dans le concept, donc qui sera plus difficile à détrôner, on remarque une chose : ses études aussi documentées que culpabilisantes qui dénoncent l’exploitation des nations colorées par les Blancs s’arrêtent toujours aux frontières d’Israël : pas touche au sionisme pour ce professionnel de l’anti-France, oui, l’expression de Maurras. Le racisme et le colonialisme des Français d’accord, mais pas des Israéliens !
Imaginez un instant que cet universitaire applique ses thèses – pas toujours contestables par ailleurs – à l’entité israélienne qui pille, vole et tue sans états d’âme et avec la bénédiction de la communauté internationale... Le chercheur ne resterait pas une minute en place, une place rémunérée par l’État, l’État des Français, celui des vilains Blancs.
« Or, tout en se présentant comme progressistes (antiracistes, décolonisateurs, féministes…), ces mouvances se livrent depuis plusieurs années à un détournement des combats pour l’émancipation individuelle et la liberté, au profit d’objectifs qui leur sont opposés et qui attaquent frontalement l’universalisme républicain : racialisme, différentialisme, ségrégationnisme (selon la couleur de la peau, le sexe, la pratique religieuse). Ils vont ainsi jusqu’à invoquer le féminisme pour légitimer le port du voile, la laïcité pour légitimer leurs revendications religieuses et l’universalisme pour légitimer le communautarisme. Enfin, ils dénoncent, contre toute évidence, le « racisme d’État » qui sévirait en France : un État auquel ils demandent en même temps – et dont d’ailleurs ils obtiennent – bienveillance et soutien financier par le biais de subventions publiques. »
Pascal parle du matin au soir de colonisation mais toujours sur le dos de la France, qui n’en a plus, ou plus beaucoup. Même en lointaine Océanie ils veulent garder l’argent de la métropole. Et Israël, Pascalou ? C’est pas le pays 100% colonialiste du moment ? Tu en penses quoi ? Tu n’appliques pas tes méthodes à la réalité palestinienne ?
Malgré ce calcul savant, l’antiracisme obsessionnel de Pascal est déjà de trop pour le national-sionisme montant. Les 80 intellos montés au créneau, pas tous d’obédience sioniste reconnaissons-le (personne n’est parfait), sortent le carton jaune : assez de décolonialisme, assez de je vomis sur la France et les Français ! Peut-être sentent-ils comme nous le vent tourner...
Ce que ces intellos pour la plupart mainstream reprochent au duo Blanchard & Bouteldja, c’est tout simplement ce que le Système, et donc eux-mêmes, oui ces intellos qui pour beaucoup on tourné casaque, enjoignait de dire avant le grand changement de paradigme. Tous n’en sont pas à Zemmour mais ils s’en rapprochent.
« La stratégie des militants combattants “décoloniaux” et de leurs relais complaisants consiste à faire passer leur idéologie pour vérité scientifique et à discréditer leurs opposants en les taxant de racisme et d’islamophobie. D’où leur refus fréquent de tout débat contradictoire, et même sa diabolisation. D’où, également, l’utilisation de méthodes relevant d’un terrorisme intellectuel qui rappelle ce que le stalinisme avait naguère fait subir aux intellectuels européens les plus clairvoyants. »
On leur reproche donc ce qu’on leur a demandé de seriner pendant des décennies, il y a de quoi devenir schizophrène avec cette double injonction. L’histoire de l’antiracisme a une fin, et on peut s’attendre dans les mois ou les années qui viennent – l’histoire s’accélère en ce moment – à une purge intellectuelle de grande envergure. Un nouveau maccarthysme se lève à l’ouest...
En bonus, deux vidéos de Pascal Blanchard, qu’on va peut-être moins voir sur les plateaux ces prochains temps, malgré son féminisme outrancier et des journalistes mal-formés d’un point de vue politique et historique...