« Ne voyant aucun officiel argentin, le chef de l’État a serré la main d’un agent aéroportuaire qui venait de lui ouvrir la porte. Puis Emmanuel Macron en a salué un second, sur le tarmac de l’aéroport international d’Ezeiza. Il s’agit d’un couac du protocole : la délégation argentine était en retard. » (Source : francetvinfo)
C’est une coïncidence, mais elle tombe bien mal pour l’image du président de la République française, un président très secoué à l’intérieur. Comme souvent, pour se sortir du bourbier national dans lequel leurs mensonges les ont menés, les chefs de l’État voyagent. D’abord pour changer d’air, pour discuter géopolitique, et éventuellement conclure des affaires pour le pays. En l’occurrence, Macron était invité au G20. À la place d’un comité d’accueil digne de ce nom pour recevoir en grande pompe le chef de la 5e ou 6e puissance du monde, deux simples travailleurs, un steward et un ouvrier... en gilet jaune.
Humiliation pour Macron en Argentine : alors qu'il atterrissait hier à Buenos Aires pour le sommet du G20 il n'a trouvé aucun comité d'accueil, si bien qu'il n'a pu serrer la main qu'à 2 travailleurs de l'aéroport. La vice-présidente a dû s'excuser. #giletsjaunes #MacronDemission pic.twitter.com/jeyCA65681
— RévolutionPermanente (@RevPermanente) 29 novembre 2018
Comme toujours avec le G20, le pays hôte se transforme en bunker. 24 000 forces de l’ordre sont déployées ce vendredi 30 novembre 2018 en Argentine. Et ça ne plaît pas aux Argentins qui ne sont pas dupes de ce spectacle oligarchique, à la fois coûteux et qui ne sent pas bon pour la suite.
Le G20 n’a jamais rien arrangé pour les pays en difficulté économique, et surtout plombés par la dette, la fameuse dette qui n’a pas de propriétaires, de profiteurs. Autrefois les caricaturistes les représentaient en vampires du sang du peuple. C’est le produit de la dette, ses intérêts, qui fait gagner de l’argent aux prêteurs. Il y a deux siècles, les grandes banques d’affaires dont la principale était Rothschild prêtaient aux États, et gagnaient sur tout : sur le développement, donc à la hausse, et sur la crise, donc à la baisse. Et aussi sur la guerre en prenant des parts dans l’industrie d’armement.
Aujourd’hui c’est la banque juive Goldman Sachs (qui a éliminé sa rivale historique la banque protestante d’origine allemande Lehman Brothers en 2008) qui mène la danse de l’autre côté de l’Atlantique et qui place ses hommes dans les institutions européennes. La Grèce en sait quelque chose puisque la direction financière du pays avait été « conseillée » par la banque...
« Le 14 septembre [2008, NDLR], après un week-end intense de tractations, le secrétaire d’Etat au Trésor américain, Henry Paulson, décide d’abandonner Lehman Brothers à son triste sort de faillite. Le lendemain, il débloque 85 milliards de dollars de fonds publics pour sauver AIG, le premier assureur mondial, mortellement atteint par les subprimes qu’il couvrait pour les banques.
Selon le New York Times de ce dimanche, cité par Le Figaro, une faillite d’AIG aurait coûté 20 milliards de dollars à Goldman Sachs, son premier partenaire commercial. Coïncidence étonnante : avant d’être nommé secrétaire au Trésor en 2006, Paulson était le PDG de Goldman Sachs. » (Source : alterninfo.net)
Le coup d’arrêt a peut-être été donné par l’axe de résistance Salvini-Maio en Italie. Les peuples entiers et plus seulement les prolétaires se réveillent parce que la classe moyenne est touchée. La paupérisation programmée par les détenteurs de la dette est en train de grignoter un à un les étages de notre société.
Jusqu’où les gens accepteront-ils de descendre ? C’est la question cruciale de notre époque.