Bagdad et sa banlieue connaissent depuis deux jours une série d’attentats à la voiture piégée : lundi, 15 civils ont perdu la vie et aujourd’hui ce sont 11 autres personnes qui ont péri dans l’explosion de véhicules. Les quartiers ciblés suggèrent que c’est la communauté chiite qui est visée.
C’est dans ce contexte que le Premier ministre irakien, Haïdar al Abadi, accompagné des ministres du Pétrole, des Finances, de la Défense doit rencontrer aujourd’hui Barack Obama à Washington. M. al Abadi a fait quelques déclarations avant de prendre l’avion pour Washington :
« Nous voulons des mesures strictes pour arrêter le flux de terroristes étrangers en Irak, et des efforts de la communauté internationale pour mettre fin au trafic de pétrole et d’antiquités, source de revenus pour les jihadistes. Nous avons besoin de plus de soutien, notamment parce que nous avons deux grandes batailles à mener pour chasser Daech d’Irak, celles d’Al-Anbar et de Ninive. Nous avons tout intérêt à ce que l’Irak ait de bonnes relations avec les États-Unis, des relations solides fondées sur le respect de la souveraineté irakienne. »
Le dirigeant irakien va réclamer un délai de paiement des achats d’armes US (les finances du pays étant en grande difficulté du fait de la chute des prix du pétrole et du coût de la guerre), la fourniture de drones et une augmentation des frappes aériennes contre l’État islamique.
Bagdad se plaint de l’attitude des États-Unis, qui, en raison de la présence de miliciens chiites armés par l’Iran dans les opérations menés contre les villes contrôlées par les partisans d’al-Baghdadi, se montrent économes dans leur effort de guerre.