L’exploitant de la centrale accidentée de Fukushima a présenté lundi soir pour la première fois des images de l’intérieur de l’enceinte de confinement primaire du réacteur 1 où règne une radioactivité phénoménale.
La vidéo et les photos rendues publiques, assez indéchiffrables par le commun des mortels, ont été prises par un robot en forme de serpent qui a été introduit vendredi dans le réacteur, l’un des six du complexe Fukushima Daiichi ravagé par le tsunami du 11 mars 2011.
La vidéo de l’intérieur du réacteur 1 publiée par Sky News :
Le robot en question a permis de récolter ces données, jugées précieuses, avant d’interrompre son inspection et de renoncer à répondre aux instructions.
Tokyo Electric Power (Tepco) a finalement décidé dans la nuit de dimanche à lundi de l’abandonner à son triste sort.
Doses mortelles pour un humain
Outre les images qu’il a laissées, il a quand même permis de mesurer la radioactivité à l’intérieur de l’enceinte de confinement qui va, sur les visuels montrés, de quelque 6 sieverts par heure à près de 25 sv/h, mais ne dépasse pas 10 sv/h aux points cruciaux de mesure définis par Tepco. Il s’agit cependant dans tous les cas de doses mortelles en moins d’une heure pour un humain, d’où l’obligation de n’y dépêcher que des robots.
« Une caméra peut cependant résister pendant environ 2/3 jours » dans un tel environnement, a précisé Tepco.
La température à l’intérieur de l’enceinte, elle, tourne autour de 20° Celsius.
« Nous avons aussi confirmé qu’il existait une voie d’accès et n’avons pas repéré de dégâts majeurs des principaux équipements », a indiqué Tepco lors d’une conférence de presse.
Une très longue opération
Reste néanmoins beaucoup d’investigations à opérer pour comprendre précisément où est tombé le combustible fondu du coeur des réacteurs un à trois, et décider ainsi des techniques qui seront nécessaires pour le récupérer, une opération qui s’annonce extrêmement délicate et qui exigera des décennies.
Le robot utilisé cette fois a été développé entre autres par le conglomérat Hitachi avec l’aide de l’Irid, une structure spéciale de recherche et développement de technologies spécifiques pour les interventions nécessaires à Fukushima Daiichi.