Le gouvernement japonais, qui veut pas de second Fukushima - prend des mesures et ferme les réacteurs considérés comme les plus vulnérables en cas de catastrophe naturelle.
Trois réacteurs nucléaires japonais vont être désactivés en raison de leur vétusté et du coût trop élevé de leur mise en conformité avec les nouvelles normes de sécurité fixées après le désastre de Fukushima, ont annoncé ce mardi 17 mars leurs exploitants.
La fermeture définitive de deux autres réacteurs devrait être annoncée mercredi.
Le gouvernement souhaite depuis longtemps que l’industrie nucléaire abandonne les réacteurs considérés comme les plus vulnérables en cas de catastrophe naturelle, dans l’espoir de rallier l’opinion publique à la réouverture progressive des autres réacteurs. Depuis la catastrophe du 11 mars 2011 à Fukushima, les 48 réacteurs nucléaires du Japon sont à l’arrêt.
Kansai Electric Power a déclaré mardi qu’il fermait ses réacteurs n°1 et n°2 sur son site de Mihama et Japan Atomic Power qu’il mettait hors service le réacteur n°1 de Tsuruga. Kyushu Electric Power et Chugoku Electric Power devraient annoncer mercredi l’abandon de deux autres unités.
Limitation à 40 ans
Ces cinq réacteurs d’une durée de vie comprise entre 39 et 44 ans figurent parmi les plus vieux du parc japonais. Leur capacité est relativement faible, atteignant un maximum de 559 megawatts.
Selon les nouvelles règles fixées après Fukushima, la durée de vie d’un réacteur est limitée à 40 ans à moins que l’installation soit conforme aux normes beaucoup plus sévères instaurées depuis la catastrophe.
La date butoir pour une demande de prolongation est fixée à juillet 2015. Pour l’instant, seule la centrale de Sendai et deux réacteurs sur le site de Takahama ont passé avec succès les premiers tests de sécurité.