Les députés de la Vouli ont approuvé vendredi l’accord sur un troisième plan d’aide financière à la Grèce. Ce texte a provoqué de vives tensions au sein du parti Syriza au pouvoir.
Le débat au Parlement grec sur le troisième plan d’aide au pays en cinq ans, engagé jeudi matin, s’est achevé vendredi matin à Athènes après de vives négociations. Les députés de la Vouli devaient examiner le projet de loi de 400 pages sur cette aide de 85 milliards d’euros, adopté essentiellement grâce aux voix de l’opposition.
Le texte a provoqué la révolte de membres éminents de Syriza, dont la présidente de l’assemblée. Opposée au plan, qu’elle juge "anticonstitutionnel", Zoé Konstantopoulou a fait durer les débats le plus longtemps possible et annoncé qu’elle prenait ses distances avec Alexis Tspiras.
Le chef du gouvernement avait appelé vendredi les députés à approuver l’accord conclu avec les créanciers en parlant de "choix nécessaire" dans l’intérêt du pays.
À quelques heures d’un Eurogroupe qui décidera d’entériner ou non le plan, Alexis Tsipras a prévenu qu’un prêt-relais, solution alternative proposée par l’Allemagne, "serait le retour à une crise sans fin".
Vote de confiance prévu
Alexis Tsipras sollicitera un vote de confiance après le 20 août, date à laquelle Athènes doit rembourser 3,2 milliards d’euros à la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré vendredi un haut fonctionnaire gouvernemental.
Le principal parti de l’opposition, Nouvelle Démocratie (droite, ND), a déjà laissé entendre qu’il ne soutiendrait pas le gouvernement. "Aucune chance", a déclaré Makis Voridis, l’un des députés de cette formation. Une déclaration confirmée par un autre haut responsable de la ND.