Après une hausse de 0,7 % au premier trimestre, l’Insee vient de publier celui du second et il est de 0 %...
Mais au gouvernement, on est nullement inquiet, ainsi, pour Michel Sapin, ministre des Finances :
« Après un premier trimestre très dynamique, le niveau de l’activité se maintient. À la fin du premier semestre, l’acquis de croissance est de 0,8%, ce qui conforte notre objectif de 1% pour l’année 2015 »
Un optimisme partagé par Manuel Valls, qui, probablement atteint par l’ambiance euphorique de « Tel Aviv sur Seine » fait de la surenchère :
« Je retiens que la croissance sur l’ensemble du premier semestre 2015 (...) est de +0,7 %. Nous devrions en réalité (...) dépasser ce chiffre (de 1 %) et finir 2015 sur un rythme annuel de 1,5 %. C’est sans doute à ce niveau-là que l’on peut faire baisser le chômage. »
Et tour à tour de vanter le mérite du CICE, du pacte de responsabilité et de solidarité, qui porteraient leurs fruits et poussent le gouvernement à « poursuivre son effort pour amplifier la reprise de la croissance et créer davantage d’emplois. » tout en promettant une nouvelle offensive libérale avec « la deuxième loi que prépare Emmanuel Macron ».
Il semble que les membres du gouvernement n’aient pas envie d’être tourmentés par ces mauvais résultats alors qu’ils prennent du bon temps au soleil et que leur aveuglement sur la situation réelle du pays, n’a d’égale que leur capacité à croire aux miracles qu’ils promettent aux Français, à l’image de François Hollande et de sa célèbre « inversion de la courbe du chômage... »