Chef de la force al-Qods, l’unité chargée des opérations extérieures des Gardiens de la révolution iranienne (Pasdarans), le général Ghassem Souleimani (photo ci-contre) est un homme particulièrement occupé ces temps-ci.
Ses troupes combattent avec les troupes syriennes loyalistes et il a été vu en Irak, aux côtés des milices chiites, quand il s’est agi de reprendre la ville de Tikrit à l’organisation État islamique (EI ou Daesh), en mars dernier.
Un autre pays soutient le régime de Bachar el-Assad : la Russie. Or, fin juillet, le général Souleimani s’est rendu à Moscou où – et le conditionnel est de mise – il aurait rencontré le président Poutine ainsi que Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense. Quelle a été la teneur de ces entretiens ? Mystère…
Seulement, depuis 2007, le général Souleimani est visé par des sanctions internationales qui lui interdisent de se déplacer à l’étranger. L’existence de ce voyage a été révélée par Fox News ainsi que par un média iranien, puis confirmée le département d’État américain.
« Nous avons clairement exprimé nos préoccupations auprès de la Russie et nous poursuivons aussi au sein du Conseil de sécurité », a ainsi affirmé, ce 13 août, Mark Toner, un porte-parole de la diplomatie américaine. Ce dernier a dit ne pas connaître les raisons du déplacement du général Souleimani à Moscou et assuré ne pas avoir reçu la moindre explications de la part de Moscou.
En tout cas, ce voyage est, pour le département d’État, une « violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et un grave motif de préoccupation pour le Conseil de sécurité et évidemment pour les États-Unis ».
« Nous avons l’intention de travailler avec le Conseil de sécurité et son comité des sanctions contre l’Iran (…) pour garantir qu’il y ait une enquête complète et adéquate », a expliqué M. Toner, qui en outre rappelé que « les sanctions de l’ONU contre le général Souleimani restaient en vigueur ».